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Entretiens Portrait in progress

janvier 2000 | Le Matricule des Anges n°29 | par Christian Molinier

En trois livres, où il pratique sur lui-même une élégante et discrète vivisection, Mathieu Terence se révèle un prosateur de grande classe, inventif et émouvant.

Fiasco

Journal d’un cœur sec

Palace forever

L’auteur de Palace forever pouvait-il nous fixer rendez-vous ailleurs qu’au salon de l’hôtel Lutétia, le palace le plus proche de son domicile ?
Passée la porte-tambour du boulevard Raspail, franchis le petit hall circulaire et la réception, s’ouvre sur la droite d’un couloir aux vitrines éclairées une longue pièce plongée dans la lumière douce de six lustres et de deux luminaires tenus par des jeunes filles de bronze entièrement nues. Modern style. Banquettes et fauteuils en velours rouge. Petites tables rondes en bois massif.
Le salon est presque plein en ce samedi après-midi et bourdonne de conversations. De jeunes personnes soignées échangent leurs secrets à mi-voix. Un monsieur en chemise tient compagnie à son épouse maquillée, permanentée, confite dans le dollar. Des hommes d’affaires du Proche-Orient rapprochent leurs calvities complices. Et les serveurs en vestes noires, pâles et distants, évoluent entre les tables comme s’ils ne touchaient pas le sol.
Le temps de goûter l’atmosphère du lieu, de songer aux livres de notre auteur, apparaît la haute silhouette de Mathieu Terence.



Vos livres sont signés Mathieu Terence, est-ce votre véritable nom ?

Mathieu est mon vrai prénom, Terence un pseudonyme.
Pourquoi avoir choisi un auteur latin ?
À cause de l’Heautontimoroumenos, le bourreau de soi-même, qui est aussi un poème de Baudelaire.
Vous avez vingt-sept ans et vous avez déjà publié Palace forever, Fiasco et Journal d’un cœur sec. En général, la formation d’un écrivain demande de nombreuses années.
J’ai l’impression de n’avoir pas fini de me former… Et puis -ça va vous paraître une coquetterie mais c’est sincère- je ne sais pas encore si je peux utiliser pour moi le mot d’écrivain. J’écris depuis longtemps mais je ne suis pas sûr de me sentir écrivain et je ne sais pas si je me sentirai un jour écrivain. Il y a dans ce mot quelque chose qui ressemble à une forme d’existence sociale qui, je crois, va à l’encontre de mon idée de l’écriture, qui serait une manière d’être en marge de toute sociabilité. Je tiens à cette précaution dans l’emploi du mot « écrivain ». J’ai écrit avant d’être publié et j’ai lu avant d’avoir écrit. C’était naturel… C’était nécessaire en tout cas.
Vous évoquez vos lectures, quelles sont celles qui ont eu une influence sur votre décision ou votre habitude d’écrire ? Quand on vous lit, on pense à Oscar Wilde.
C’est tardif, Oscar Wilde. Il y a des choses en amont. Je me souviens d’un petit livre que j’avais volé quand j’étais chez ma grand-mère. Un livre pour la jeunesse dont l’auteur n’est pas resté dans les annales. C’était l’histoire d’un petit Anglais pendant la guerre et de sa « débrouille » pendant les bombardements… sa vie avec ses copains. Je ne sais pas pourquoi je l’avais volé. Je l’ai gardé secret, comme si c’était un livre interdit alors que dans mon milieu familial il n’y avait pas d’interdit sur la lecture. Ensuite, il y a eu...

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