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Dossier Jude Stefan
Une énergie distante

juillet 2000 | Le Matricule des Anges n°31 | par Xavier Person

Entre dialogue, entretiens et commentaires, Variété VII propose une manière d’art poétique. Péremptoire.

À côté du Stefan poète et du Stefan nouvelliste, il en est un autre, auteur de livres peu classables, mélanges de journal intime, dialogues, aphorismes, textes critiques. Dans la lignée de Satires, son premier livre dont le manuscrit fut d’abord perdu puis repris 20 ans après sous le titre Gnomiques ou de l’inconsolation, s’y fait entendre la voix du moraliste que Jude Stefan avoue avoir été dès son adolescence.
Un recueil de critiques paru en 1996 donne bien le ton : Chroniques catoniques. Dans de vives et acerbes notes sur des auteurs aussi variés que Cravan, Crevel, Rimbaud, Denis Roche, Ponge ou Tacite par exemple, l’auteur ne s’y prend pas pour moins que Caton, qui exhortait à détruire Carthage !
Entre courtes critiques et plus longues chroniques, notules diverses, faux dialogues, une voix se pose, le plus souvent péremptoire et un rien arrogante, agressive. On pourra préférer, et de loin, la stupéfiante intelligence de sa poésie à la rigidité de ses jugements critiques, à leur insistance, disons-le, quelques fois un peu radoteuse. On pourra plus que sourciller parfois, face à des platitudes doctrinaires d’un simplisme suspect, notamment lorsque, pourtant grand admirateur de son œuvre, Jude Stefan accuse Maurice Blanchot d’avoir versé dans « la glose judaïque » par « un mouvement quasi de repentir à la suite d’antécédents marqués »*… Le « contre-écrire » trouve là sa limite sans doute.
Restent quelques pages superbes, de lucidité et de véhémence, d’exigence radicale pour la littérature, qui témoignent d’un engagement de toute une vie d’écriture, de lecture.
Sous l’autorité d’une citation de Roland Barthes placée en exergue, « L’écriture est donc essentiellement la morale de la forme », Variété VII présente entre les lignes une manière d’art poétique.
Y reprenant les textes d’entretiens donnés à diverses revues, ainsi que quelques notes parues ici ou là, Jude Stefan y revient sur son projet littéraire, précisant notamment le caractère faussement biographique de son œuvre : « C’est assez compliqué : il ne suffit pas ce soit faux-vrai, il faut que ce soit vraisemblable, donc pas nécessairement réel ». S’exprimant sur la peinture, il précise bien ce qu’il entend par « poésie neuve », à savoir celle qui doit, selon lui, « à partir d’un travail sur le langage premier, donné -en fait inculqué- aboutir à un second langage, plus vrai que l’usuel, lui ressemblant, mais doté d’une énergie distante qui utilise la fausse référence du monde où l’on souffre, aime et meurt, mais totalement indépendant de lui ».
Dans le prolongement de la très belle lettre À son chien parue dans Lettres tombales, Jude Stefan revient ici sur l’amour qu’il porte à la race canine, bien supérieure selon lui à l’humaine, nous donnant une « vraie leçon stoïcienne d’immanence » : « l’un tue son prochain, en médit, veut l’aimer, l’autre s’accouple sans faire de sentiment ».
Quelques pages donc, pour tenter d’apercevoir ce qui parfois...

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