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Éditeur Le bonheur est dans la fosse à Lyon

septembre 2001 | Le Matricule des Anges n°36 | par Philippe Savary

À 39 ans, Pierre-Jean Balzan dirige La Fosse aux ours avec une fraîcheur qui réjouit. Plutôt défricheur que suiveur, il accueille parmi son domaine étranger, à la tonalité transalpine, quelques joyaux littéraires.

La Fosse aux ours est célèbre à Lyon. Aménagée en square, c’est une verrue urbanistique enterrée le long du Rhône et fort appréciée des noctumbules. « Une cacatière », dit Pierre-Jean Balzan, qui habite au pied et ne s’est donc pas foulé pour baptiser sa maison d’édition. En vérité, c’est dans une garçonnière, non loin de là, où règne une pagaille indescriptible de papiers et de cartons, que La Fosse aux ours a installé son quartier général. Pierre-Jean Balzan préfère le terme de « boutique ». Soucieux de gérer au mieux ses livres « à rotation lente », il se considère davantage comme un « petit artisan ». D’une taille imposante, l’homme est simple et attachant. Féru de sport, il pratique le rugby. Toujours le vendredi. « J’ai les mensurations de Magne, mais les jambes de sa grand-mère », concède celui qui joue au poste de deuxième ligne, « là où tu as ton quotient intellectuel inscrit sur le maillot, ’’4’’ ». Balzan apprécie « le calme et la sérénité », et ne rechigne pas à la plaisanterie. Dans un récent annuaire du Salon du livre de Paris, n’a-t-il pas bombardé sa chatte, Agata Balzan, directrice de collection. Longtemps elle en reçut du courrier…
Cet ancien juriste à l’OPAC de Lyon (au parcours militant : PSU, UNEF, CFDT) s’est lancé dans l’aventure éditoriale, il y a près de cinq ans, pour « ne pas avoir de regrets ». On distingue ses livres à ce signe : des couvertures de couleur, une vignette en leur milieu. Fort d’une trentaine de titres, son catalogue est avant tout celui d’un esprit défricheur, particulièrement vif en littérature étrangère. Combien d’éditeurs peuvent se targuer que trois de leurs quatre premières publications soient rééditées en poche ? C’est grâce à La Fosse aux ours par exemple que l’on a découvert Mon grain de sable, l’insoutenable récit de Luciano Bolis, à ranger dans votre bibliothèque aux côtés de Si c’est un homme de Primo Levi. Le supplice de ce chef de la Résistance génoise torturé par les fascistes, et qui choisit le suicide plutôt que de vendre ses camarades, est le livre d’une expérience humaine inouïe.
Éditeur de Mario Rigoni Stern, Balzan a réussi d’autres jolis coups comme l’anticléricale et loufoque Croisade de Carmody de l’Australien John Tittensor ; le premier livre de l’ère dada, Transcerveau express, de Melchior Vischer ; ou le journal de prison du peintre Egon Schiele. Mais sa plus belle réussite reste peut-être Le Fils de Bakounine de Sergio Atzeni (1952-1995), publié l’an dernier. Admirable travail sur la reconstitution de la mémoire, cette fable polyphonique recompose, par les paroles d’amis et d’ennemis, la vie légendaire d’un héros sarde. Le livre est devenu un classique en Sardaigne au point qu’un quotidien de Cagliari salua cette première traduction en France en ouverture d’édition.
Rencontre avec un homme heureux, par ailleurs éditeur depuis peu des Cahiers de la Villa Gillet, pour qui « chaque texte est une aventure » et dont l’ambition est de voir la « boutique...

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