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Entretiens Les hommes sont seuls

septembre 2001 | Le Matricule des Anges n°36 | par Thierry Guichard

Le nouveau roman de François Taillandier met en scène un homme perdu en lui-même. Une façon de mettre en garde contre la disparition du sens, du sacré et du passé. Et d’interroger la tristesse des hommes.

Le Cas Gentile

Intrigues

Depuis quelques années, François Taillandier mène une réflexion sur la littérature et notre monde dans la revue L’Atelier du roman. Depuis Des hommes qui s’éloignent (Fayard 1997), il poursuit sur le mode interrogatif un décryptage critique de notre société. Le Cas Gentile ainsi, mêle une réflexion sur la tyrannie des images publicitaires aux thèmes récurrents de l’auteur : le désarroi des hommes, l’incommunicabilité, la perte des valeurs. Nous sommes en Italie dans une ville dont le passé, pour une bonne part, a été enseveli à la fin de la Seconde Guerre mondiale par les bombardements. Gentile est un pompier méritoire : un an auparavant il a sauvé d’un incendie criminel le Telone, un suaire sacré sur lequel est imprimé le visage d’un homme crucifié. Sa gloire médiatique vint du choc que fut pour la population l’idée qu’un incendie eût pu réduire en cendres leur relique. Lorsque débute le roman, Gentile n’est plus un héros, mais un homme inquiétant. Dans une rage que lui-même n’explique pas, il a détruit à coups de barre des panneaux publicitaires. Deux hommes vont tenter de mettre du sens dans l’acte criminel de Gentile : Guido son ami syndicaliste et Beato l’aumônier. Deux hommes et une femme : Aspasie est journaliste, veut écrire un livre sur les hommes et pense que tout naît du rapport désastreux que Gentile entretient avec les femmes. Le roman avance comme s’il voulait résoudre le mystère qui lui sert de fondation. Mais Taillandier profite surtout de cette histoire pour poser quelques questions sur le monde déshumanisé dans lequel on vit. Construit par courts chapitres le roman n’en devient pas pour autant un livre à thèses. Taillandier sait donner au silence de Gentile l’épaisseur d’un vrai personnage, pas d’une plate figure.
Parallèlement, les éditions 00h00.com publient Intrigues, un recueil allègre d’énigmes empruntées à la littérature ou aux faits divers dans lequel l’auteur donne à voir le squelette de bon nombre de romans non écrits. Le premier récit est exemplaire et fait écho à Le Cas Gentile. Avec un ami, le narrateur visite un vieil immeuble appelé à la destruction. Ils découvrent, dans un appartement, une chambre aux murs de laquelle sont accrochés des posters des années 60. Comment, de tels posters, ont-il pu traverser presque un demi-siècle, comme les reliques d’une vie dont on ne sait rien ? Intrigues multiplie avec bonheur de fulgurants scénarios qui renvoient à l’enfouissement de la vérité. François Taillandier livrera chaque mois sur le site de 00h00.com de nouvelles intrigues. Une autre façon de percer la surface lisse du réel.

Les deux livres qui paraissent évoquent des énigmes auxquelles vous n’apportez pas de réponse. Mais leur évocation vous permet de dire beaucoup de choses de notre monde. Est-ce une façon pour vous de faire que la littérature, par oblique, touche à des préoccupations personnelles ?
On peut dire ça. Je crois que j’attribue à la littérature un rôle de dévoilement. La vérité...

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