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Entretiens Des histoires de gestes dansés

décembre 2001 | Le Matricule des Anges n°37 | par Emmanuel Laugier

"Oserais-je sans la poésie ?", écrit-elle. Question simple et exigeante. Ariane Dreyfus déplace les questions du désir. Ses livres parlent de respirer quand on étouffe, d’aimer pour de vrai, et sans détour, sans cinéma.

Quelques branches vivantes

Les Compagnies silencieuses

Née en 1958 au Raincy, enseignante, Ariane Dreyfus est l’auteur de sept livres, sans compter les deux à paraître (La Bouche de quelqu’un, Tarabuste ; La Belle vitesse, Le Dé bleu). Elle ressemble quelque peu à Emily Dickinson par cette fragilité mêlée de fermeté qu’on imagine chez la poétesse américaine. C’est d’ailleurs l’une de ses grandes références, par le lien que l’aînée a maintenu entre l’écriture et la vie, la figure du Dieu et la terre. On pourrait aussi évoquer, pour approcher l’univers d’Ariane Dreyfus, certains films de Bergman, si le western n’était pas le genre le plus présent dans les livres de cette poétesse (comme Une histoire passera ici). Pour au moins deux raisons : d’une part parce que la vie semble devoir se partager en tâches opposées, de la contemplation à la répétition du quotidien. Et d’autre part parce qu’Ariane Dreyfus cherche justement le pont entre les gestes les plus prosaïques et ceux, sublimes, de l’adoration.
Cette contradiction, inhérente à la vie, un mot en est le noyau dur, il s’agit du désir. Mot passe-partout, pour la raison qu’il est le processus par lequel s’immisce de la vie là où règne tout nihilisme larvaire. La belle définition que Lucrèce en donne, « Désirer, c’est expérimenter le travail d’une énergie qui engage et appelle l’expansion », nul doute qu’Ariane Dreyfus en ferait le leitmotiv de La Durée des plantes (Tarabuste, 1998), de ses Miettes de décembre (Le Dé bleu, 1997), ou même le revers dynamique de ce qui la pousse à écrire : « La nuit empêche de se retourner/ Heureusement/ Mon fils ou ma fille/ S’ouvre le visage en riant/ Et je me retourne// La belle vitesse », note-t-elle dans Les Compagnies silencieuses. Alliant des phrases presque mystérieuses à des sensations de corps littérales, le rythme de ses livres oscille entre arrêts brusques et reprises des liaisons grammaticales. Il s’agit, toujours, de renouer les liens, de conjuguer des moments disparates et inarticulés. Elle dit très simplement que le moindre drame, la moindre joie, dans la vie, relève de la simplicité avec laquelle on réussit à créer « un rapport du sujet au(x) complément(s) ». C’est la résonance, l’écho, les voix qui répondent au « gravier des vies perdues » qu’Ariane Dreyfus écoute, l’oreille contre la terre : « Disons qu’il y a de la respiration » dans cette poésie, de la paix au vertige, du vertige dans la paix.

Ariane Dreyfus, vous publiez aujourd’hui deux livres. L’un, assez court (Quelques branches vivantes), porte deux dates : 1974-1994, soit vingt ans d’écriture. Quel sens prend cette publication pour vous ? Ne comporte-t-elle pas le risque d’un retour en arrière ?
En fait j’ai travaillé sur ce livre jusqu’à sa publication. Mais ce qui est assez rassurant, c’est qu’au regard des autres livres parus ultérieurement, un noyau demeure, quel que soit le temps qui passe, sans pour autant atténuer la différence qui existe entre ce travail et Les Compagnies silencieuses. Je voulais aussi, par...

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