La lettre de diffusion

Votre panier

Le panier est vide.

Nous contacter

Le Matricule des Anges
ZA Loup à Loup 83570 Cotignac
tel ‭04 94 80 99 64‬
lmda@lmda.net

Connectez-vous avec les anges

Vous n'êtes actuellement pas identifié. Pour pouvoir commander un numéro, un abonnement ou bien profiter, en tant qu'abonné, des archives en ligne, vous devez vous connecter avec votre compte.

Retrouver un compte

Vous avez un compte mais vous ne souvenez plus du mot de passe ? Vous êtes abonné-e mais vous vous connectez pour la première fois ? Vous avez déjà créé un compte, peut-être, vous ne savez plus trop ?

Créer un nouveau compte

Vous inscrire sur ce site Identifiants personnels

Indiquez ici votre nom et votre adresse email. Votre identifiant personnel vous parviendra rapidement, par courrier électronique.

Informations personnelles

Pas encore de compte?
Soyez un ange, abonnez-vous!

Vous ne savez pas comment vous connecter?

Domaine français Froideur tango

mars 2002 | Le Matricule des Anges n°38 | par Christophe Dabitch

Cela ressemble à un jeu, celui d’une construction romanesque aléatoire où les situations s’enchaînent sans une autre nécessité que leur enchaînement, comme si la règle de l’écriture était une prolifération hasardeuse érigée en méthode. Le récit est à la première personne. Celui qui raconte est élève et homme à tout faire dans un cours privé de tango. Mais on le déteste : les danseurs amateurs l’insultent et à l’occasion le pourchassent dans les vestiaires. Lui-même méprise tous ces « piétineurs de tango » qui n’ont ni son élégance ni sa culture. Mais ce personnage serait peut-être en fait un des fondateurs du club, peut-être professeur et brillant danseur jalousé…
Ce qui au bout de quelques pages de ce premier roman n’a en fait plus d’importance. Philippe Adam tente d’embarquer le lecteur dans une histoire où l’absurde et l’étrange contaminent un pseudo-réalisme -dans cet univers saturé de tango argentin, on imagine bien sûr une filiation borgésienne-, où la seule règle qui compte est celle qui est imposée par l’écriture. Ce qui en soi peut être séduisant. Mais on papillonne ici entre absurde et grotesque, entre mini-délires et leçon de choses tango, en s’ennuyant parfois face à ce sage exercice de style dont on aura la clé désespérément paranoïaque en fin de récit.
« Comment t’oublier, bistrot de Buenos Aires/ Par toi j’ai connu la philosophie, les dés, les tripots/ Et la poésie cruelle de m’oublier ». « J’ai appris tout le mal /j’ai appris tout le bien/ Je sais le baiser qui se donne /je sais le baiser qui s’achète/ L’expérience a été ma maîtresse/ Et la déception mon amie/ J’ai appris tout le mal/ J’ai appris tout le bien/ En fait, j’ai tout appris, et après ? » Les fragments de chansons, dont on ne sait s’ils sont authentiques, tissent par contraste avec la froideur appliquée du récit une autre histoire, bien sûr plus simple et plus touchante, à laquelle on se raccroche. Ce qui était peut-être le but secret de l’auteur qui rend ainsi un bel hommage au style, à l’univers et à la technique du tango.

De beaux restes
Philippe Adam
Verticales
157 pages, 14 (91,83 FF)

Froideur tango Par Christophe Dabitch
Le Matricule des Anges n°38 , mars 2002.
LMDA PDF n°38
4,00