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Éditeur Le cœur à l’ouvrage

juin 2002 | Le Matricule des Anges n°39 | par Emmanuel Laugier

Fondées en 1986, les éditions Tarabuste ont vite su que leur existence tiendrait à la connaissance -et la maîtrise- des différents métiers de l’édition. Résultat, une sérénité qui n’a pas peur du temps, et un travail de défricheur en poésie remarquable.

Tarabuster« , nous dit Le Robert, viendrait de tarabustis ( »désordre, querelle« ), et signifierait »faire du bruit« . On peine à le croire. À Saint-Benoît-du-Sault (Indre), près de la rivière qu’on appelle le Portefeuille, on entend le vent dans les feuillages. C’est ici que la maison d’édition, installée près du prieuré, dans une maison de village sur jardin, publie ses ouvrages, presque tous blancs, tous cousus pur fil. On pourrait penser que s’installer là, en terre berrichonne, consiste à préparer sa retraite provinciale. Et pourtant, les deux chevilles ouvrières de Tarabuste, Djamel Meskache et Claudine Martin, travaillent depuis 1986 comme des fourmis. Selon nos hôtes, Saint-Benoît-du Sault serait le plus beau village de France. Il y a peut-être des raisons. L’église romane toute proche a la belle austérité de leurs livres et le point presse présente à l’acheteur de L’Équipe un choix de leurs publications. Et puis quand ils se disent que tout ce travail commence à user, Djamel, nous glisse Claudine, s’en va taquiner la truite à la mouche.
Tarabuste est un véritable atelier de fabrication du livre où, de pièce en pièce, et de niveau en niveau, on passe de la presse lithographique à l’offset (qui fabrique les tirages courants) en passant par la vieille typo et la taille douce, du banc de sérigraphie à celui de flashage, d’une étrange bête ornée de bobines, c’est la couseuse, à la plieuse et encolleuse, de la machine à façonnage à la salle des films sur rhodoïd.
Djamel Meskache et Claudine Martin sont unanimes quant aux moyens : pas de discours théoriques qui cherchent à valoriser l’art de la typographie contre celui des techniques d’impressions récentes. Il faut utiliser toutes les techniques quand on arrive à les maîtriser. Une bonne typographie, disait un maître en la matière (se rappelle Djamel), ne doit pas se remarquer ; c’est celle qui s’efface devant le texte.
Ainsi, à les écouter, on ne voit pas trop quel bruit Tarabuste ferait, sinon celui, tout de discrets cliquetis, de la mécanique lyrique de ses machines. L’hypothèse étymologique du poète James Sacré, l’un des premiers auteurs de la maison, semble davantage convenir : « Mais va savoir si Tarabuste ne vient pas plutôt de l’arabe »tarraba«  ? Tarabuste : écrire et chanter » ou de « l’arabe »tariba« (s’extasier devant la musique, la poésie, être agité par une émotion) ». Être tarabusté par quelque chose, ce n’est donc pas être tracassé par la parole des autres, ou la sienne, mais être à l’écoute de ce qui donne à une voix son équilibre. De l’émotion que procure un texte à son autonomie, c’est tout un trajet que cette maison pense. Histoire d’un respect qui est au centre de leur éthique. Le catalogue de Tarabuste en est, bien sûr, le miroir : voix qui inventent leur expérience, souvent dépouillée (Antoine Émaz, Yves Peyré, Gérard Arseguel, De la Selle…), mêlant émotion de vie et émotion de langue (James Sacré, Ariane Dreyfus, Claude Minière, Alexis Pelletier,...

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