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Entretiens Un air de Paris au royaume danois

janvier 2003 | Le Matricule des Anges n°42 | par Eric Naulleau

Jens Christian Grøndahl se réclame d’une tradition très française du roman de la conscience. Mais l’intimisme de Bruits du cœur est aussi une manière d’écouter battre le monde en soi et autour de soi.

Bruits du cœur

Si le troisième roman traduit en français de Jens Christian Grøndahl (après Été indien paru au Serpent à plumes en 1996 et Silence en octobre chez Gallimard en 1999) confirme son auteur parmi les valeurs sûres de la littérature étrangère, cet ensemble ne constitue cependant que la partie émergée d’un imposant iceberg puisque ce jeune auteur (né en 1959 à Copenhague) a déjà publié la bagatelle de treize livres dans son pays natal. Mais lui-même semble considérer ses premières publications comme autant de phases expérimentales, comme autant de tâtonnements vers une manière (et une matière) désormais bien repérable. Bruits du cœur impressionne entre autres par sa fidélité (sans doute le mot qui revient le plus souvent dans la bouche du romancier) à certains thèmes. Tout comme Silence en octobre, au travers de belles pages sur la peinture, s’efforçait de réhabiliter l’École de New York (Jackson Pollock…), en voie d’académisation, ou Edward Hopper, un grand peintre victime de son succès (que l’une de ses reproductions figure dans toutes les salles d’attente du monde lui donne plutôt mauvaise presse), le présent livre redonne ainsi ses lettres de noblesse à un genre trop souvent dévalué au rang de support pour blague douteuse : l’estampe japonaise. Non seulement le narrateur anonyme fait commerce de ces lointains chefs-d’œuvre, mais ceux-ci servent d’images dans le tapis à un récit centré sur le mystère d’une existence : qui était vraiment Adrian, l’ami d’enfance exilé à New York, expéditeur d’une lettre aux allures d’énigmatique testament ? Est-ce que dessein peut rimer avec dessin pour cette ligne de vie sinueuse, ces amours aléatoires, ces jeux de rôle sociaux, ces identités mouvantes ?
Par la grâce d’un auteur qui donne ici la pleine mesure de ses possibilités, dans l’infiniment subtil comme dans le franchement scabreux, dans le portrait de groupe comme dans l’art de la miniature, ce mystère d’une existence devient le mystère de toute existence : « Il s’agit d’un instant à la fois calme et tendu qui oscille dans le vide immobile entre le souvenir et l’attente. » Familles éclatées, vies brisées, départs sans retours, totalité perdue et réduite à des bribes de signification -Jens Grøndahl se penche obstinément sur tous les puzzles inachevés que nous laissons en guise de petits cailloux après nous.
Pour évoquer votre troisième livre traduit en français, est-ce que « roman de la maturité » serait une définition qui vous conviendrait ?
Ce serait alors le roman de la maturité de l’écrivain et le roman de l’immaturité des personnages. Ceux de Bruits du cœur se montrent souvent immatures dans leurs choix ou leur manière de ne pas rester fidèles à ces choix. Pour moi, la maturité correspond à un certain âge où on sait qu’on a déjà vécu la moitié de sa vie, où on sait qu’on dispose de moins d’avenir que de passé. C’est un passage assez vulnérable et aussi le moment de réfléchir à son passé, de se demander si on est identifiable à sa...

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