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Dossier La poésie contemporaine
Plasticité du poème

mars 2004 | Le Matricule des Anges n°51 | par Xavier Person

La poésie et les arts plastiques sont-ils interchangeables ? Voyons comment la poésie contemporaine sait se faire plastique. Observons comment aujourd’hui le poème continue de n’être pas que dans un livre.

Suivre un lapin fluorescent dans la nuit n’est pas assister à un feu d’artifice. Olivier Cadiot qui dans Retour durable et définitif de l’être aimé (P.O.L, 2002) lâche un lapin vert fluorescent dans une nature artificielle n’est pas Stéphane Mallarmé qui, le rappelle Bertrand Marchal en préface au premier tome de la Pléiade, en appelait dans La Musique et les Lettres au feu d’artifice comme forme idéale du poème, en disant à la fois la crise « crise idéale », « crise sociale », « crise générale de la représentation », à la fois l’enjeu esthétique, comme explosion, fulguration, éclat incluant sa fin dans son processus, sa matérialité artificière, artificielle, son horizon immatériel : « Pyrotechnique non moins que métaphysique, ce point de vue ; mais un feu d’artifice, à la hauteur et à l’exemple de la pensée, épanouit la réjouissance idéale. »
Le lapin fluorescent qu’Olivier Cadiot nous invite à suivre, « cible idéale dans campagne transparente, gibier 4D pour nouveau chasseur », sort tout droit de l’imagination de l’artiste brésilien Eduardo Kac qui en 2000 proposait la réalisation d’une œuvre d’art transgénique, nommée « Green Fluorescent Protein Bunny », comprenant la création d’Alba, lapin transgénique avec de la protéine vert fluorescent.
Des objets poétiques
« MANY COLORED OBJECTS PLACED SIDE BY SIDE TO FORM A ROW OF MANY COLORED OBJECTS » : dans L’Invention du verre, Emmanuel Hocquard cite une installation de la plasticienne Laurence Weiner, où par ces lettres bleues « le mur se décrit lui-même ». De fait, tout un pan de la poésie d’aujourd’hui se fait en lien avec les arts plastiques, y trouvant des modèles parfois, des préoccupations communes et surtout comme des potentialités conceptuelles ou plastiques nouvelles. Si l’on considère, comme l’a montré la récente exposition « Sans commune mesure »1, l’importance du tressage de l’image et du texte dans l’art actuel, il pourra alors s’agir de considérer le poème comme une œuvre plastique à part entière, en tant qu’il s’invente ses régimes de matière, de luminosité, de vitesse, de sens. En tant qu’il propose de nouveaux modes de lisibilité. En tant que la forme du livre, en quelque sorte, ne se satisfera plus du « format littérature », s’inventant dans des transversalités des zones d’extension et d’expérimentation.
Voir par exemple Yannick Liron qui dans Nous vous rappelons notre disparition (P.O.L, 2000), travaillant la question de la représentation, s’appuie notamment sur le travail de Guy Prévost et Hervé Le Nost, dans une sorte de critique poétique qui fait que, décrivant des processus à l’œuvre chez ces deux artistes, il fait jouer dans son écriture des opérations parallèles. Voir aussi Didier Arnaudet qui dans Exercices d’équilibre (Le Bleu du ciel, 2003) propose à l’appui, aléatoire, d’une citation visuelle d’artistes tels que Philippe Favier ou Thierry Mouillé, ses séries d’énoncés ajointés selon des équilibres précaires, en ce qu’on suppose un système...

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