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Domaine étranger Au-delà de la vue

avril 2004 | Le Matricule des Anges n°52 | par Richard Blin

Ayant trop longtemps attendu, il arrive un moment où l’on n’attend plus rien « . Alors on part, ou on rêve. D’un monde sans malheur, d’un monde libéré du ressentiment et de l’anathème. D’un monde soulagé du sang et du temps, débarrassé de cette malédiction qui veut que » tant qu’une femme est à même d’enfanter, les hordes dessin(ent) à l’horizon la ligne du sang « . C’est de ce désir, de ce vœu de délivrance, que semblent nés les Mirages d’Issa Makhlouf, poète et essayiste libanais. De sa volonté de mener l’esprit hors de la nuit des sortilèges, hors des tourments tragiques de l’Histoire. C’est à un voyage, à un trajet méditatif qu’ils nous invitent. Parcours qui se heurte à l’épreuve du temps, au manque, aux manigances des dieux antiques dont on ignore, ou feint d’ignorer, qu’ils vivent encore parmi nous, » revêtant des masques aux formes diverses, dont deux masques en particulier : celui du dieu de l’amour et celui du dieu de la guerre « . Quête des origines, de l’innocence d’avant le monde, le texte fraye sa voie entre rêve et nostalgie, autant qu’il louvoie entre refuges possibles et espoirs trompeurs, entre transparences et visions aussi. » Car écriture et labyrinthe, écriture et miroirs, miroirs et masques, nuit et boussole, tout cela n’est que le reflet des choses, rien de plus « . À l’image du temps qui sans rien perdre emporte tout ( » Rien ne se perd dans ce monde. Perdu ici, retrouvé là. Car la résurrection naît de la mort. De même que la cécité engendre la vue. Ainsi l’aveugle, qui sait tout ce qu’embrasse la vue, sait aussi ce qu’il y a au-delà de la vue « ), c’est la quintessence de ce qui s’évapore que tente de saisir chacun de ses mirages. Alors, nous sommes au bord ou au cœur du poème, quand il se définit comme tentative de » capter le souffle du temps ", ou comme vecteur du retour sur des lieux à jamais perdus.

Mirages de Issa Makhlouf
Traduit de l’arabe (Liban) par Nabil El Azan
Éditions José Corti, 175 pages, 15

Au-delà de la vue Par Richard Blin
Le Matricule des Anges n°52 , avril 2004.
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