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Histoire littéraire Sourires et poison

juillet 2004 | Le Matricule des Anges n°55 | par Adrien Mélampos

Remy de Gourmont (1858-1915), décidément, ne cessera jamais de faire son trou. En l’absence d’une édition exhaustive, son œuvre doit se contenter de l’éparpillement. En revanche, grâce à l’obstination d’une armée de zoïles intrépides et de lecteurs militants, plusieurs volumes paraissent chaque année. On se régale à tous les coups. Cette fois, ce sont les éditions À rebours qui prennent l’initiative de ressusciter les Proses moroses dont la dernière édition remonte à 1979. Un peu rose tout de même, cette nouvelle version rappelle s’il était besoin son immense talent. Les lecteurs du Château singulier (Contre-Moule, 1989), par exemple, savent quel poète en prose, quel nouvelliste il était. Nimbés de grâce, les textes courts de Gourmont sont d’une facture douce. Mais attention : on ne fera pas confiance à l’adjectif « morose » qui déjà n’avait pas porté chance à Villiers de L’Isle-Adam. On se frotte là à des textes empreints d’une malicieuse ironie, mais aussi à des pages piquantes comme des aiguilles parfois « frottées de ciguë », selon la formule définitive de Marcel Schwob servie en préface. C’est un trésor de beauté exposé sous « La Tour Saint-Jacques, solitaire et honteuse de sa beauté démodée, la vieille tour aux bêtes parlantes, aux bêtes de pierre et de rêve… » Avis.

Proses moroses
Remy de Gourmont
À rebours
128 pages, 9

Sourires et poison Par Adrien Mélampos
Le Matricule des Anges n°55 , juillet 2004.
LMDA papier n°55
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