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Entretiens Manifestes incertains

janvier 2005 | Le Matricule des Anges n°59 | par Gilles Magniont

Dans Mélancolie, Frédéric Pajak dévide une pelote de laine sensible : souvenirs des morts et notes de lecture, mafieux « di Roma » et prophète de l’Apocalypse, textes et dessins en vis-à-vis. Rencontre avec un homme aux questionnements aimables.

Mélancolie

Le Cahier dessiné N°5

J’ai pas de théorie là-dessus » : cette phrase revient souvent dans la conversation de Frédéric Pajak, route en zigzag qui déjoue l’esprit de système, ses brutalités comme ses artifices. L’homme assure d’ailleurs ne pas s’embarrasser de programmes, de règles ou d’intentions : c’est « naturellement » qu’il a longtemps dessiné des individus pourvus d’immenses nez ; et puis, « on me posait tant de questions sur la signification de ces nez, que j’ai arrêté d’en faire ».
Des prudences ou des naïvetés qui n’empêchent pas son nom d’apparaître de plus en plus souvent dans le paysage de l’édition. D’abord avec L’Imbécile, dont il est rédacteur en chef : un journal au programme composite (« Dessins. Essais. Polémique. Société. Culture »), qui ne cesse d’apparaître puis de disparaître des kiosques. « Les doutes des lecteurs sont aussi les miens… » L’entreprise du Cahier dessiné semble avoir, elle, touché juste depuis le premier numéro (en 2002) : cette magnifique revue semestrielle se propose d’effectuer une enquête au long cours sur le dessin, mode d’expression trop souvent envisagé comme le parent pauvre de la peinture, et confiné dans les cases des bandes dessinées. «  Combien d’adultes sont incapables de représenter un visage ou une fleur, alors qu’enfant ils dessinaient sans effort ? Ils gribouillent comme ils chanteraient faux. Quelque chose s’est perdu. Quand ? Comment ? Pourquoi ? » demande Pajak dans son dernier éditorial, avant d’inviter à une éclectique promenade, des dessins de Sempé aux grottes de Lascaux.
Et puis il y a les livres : ces « récits écrits et dessinés » où le voilà seul en scène, remplissant la page de sa prose et de ses dessins aux innombrables hachures. Le titre générique du dernier en date, Mélancolie, ne doit pas induire en erreur ; il ne s’agit pas bien sûr d’imposer une définition précise de cette affection – « Je ne sais pas trop ce que c’est, la mélancolie » : le livre faillit s’intituler Manifeste incertain –, mais bien plutôt de l’évoquer par une série de va-et-vient entre le passé et le présent, l’histoire intime et les figures littéraires. Celles-ci dominaient les précédents ouvrages de cet infatigable lecteur : Nietzsche et Pavese pour L’Immense Solitude (1999), Joyce pour Humour (2001) ; elles reviennent ici au détour de certains chapitres, où l’on croisera Paul Léautaud, Joseph Delteil « qui est peut-être un écrivain heureux » et Renan le sentimental – peut-être les pages les plus accomplies du livre – qui dépeint l’Italie et son âme païenne sous les traits d’un « bambino emmailloté ». Nous voilà donc en Italie, obsession indiscutable de l’auteur. « Je ne suis pas né en Italie, mais l’Italie est née en moi, comme un problème » : de cette ombrageuse relation conjugale, il relate quelques scènes de ménage. L’Italie, c’est aussi la patrie du chanteur Luigi Tenco, grand amour de Dalida suicidé en 1967… et elle aussi suicidée, comme d’autres figures dont se souvient Pajak : un cousin poète, un ami...

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