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Théâtre Danis, le roman-dit

avril 2005 | Le Matricule des Anges n°62 | par Laurence Cazaux

L’écriture de e (qui complète avec Celle-là et Le Chant du Dire-Dire « La trilogie des souliers ») s’est poursuivie de 1998 à 2004. Six ans donc pour écrire ce roman-dit, comme l’appelle son auteur, objet littéraire très particulier. e devait être au départ un monologue et s’est transformé en une fresque de plus de vingt personnages. Sa construction constitue déjà une épopée. e est composée de 627 répliques, de deux fresques, trois miniatures, deux « caméra obscura », vingt-cinq tableaux, un pour chaque lettre de l’alphabet (le e étant bien évidemment exclu) et d’une « poudre de fusain et cire sur papiers vélain ». Cette écriture est si particulière qu’elle peut désarçonner devant un tel foisonnement et une telle liberté dans la forme. Daniel Danis tente toutes sortes d’audaces. Il mêle le récit, le dialogue, le conte, l’onirisme, la poésie, l’esprit amérindien dont est nourri le Canada et laisse une grande part à ce qui n’est pas explicable, aux rêves, à l’inconscient, à l’énigme du monde.
Dans e, il est question d’une guerre. Danis nous met à la place de l’Autre, le métis, le sauvage, celui que l’on parque dans un camp. Nous vivons l’épopée de ces métis guidés par leur chef Dadagobert puis par son fils J’il né pour devenir « tout un monde de paix ». Sa naissance a ainsi sauvé la vie de plusieurs de ses congénères lors d’un bombardement, comme le raconte Soleil la didascalienne : « À cause sûrement du tourniquetis et de l’odeur de tête vinaigrée, l’enfant régurgite violemment le lait maternel contre les 8888 flammes, tellement fortement qu’elles se sont couchées, toutes annulées./ Les imbrûlés dégoulinent du parfum laiteux en s’approchant lentement de la merveille qui gazouille déjà dans les bras du perhomme ». Un court extrait pour goûter la langue de Daniel Danis, somptueuse d’inventions sonores. À lire et relire.

e de Daniel Danis, L’Arche, 122 pages, 10

Danis, le roman-dit Par Laurence Cazaux
Le Matricule des Anges n°62 , avril 2005.