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Éditeur La petite alchimiste

juin 2005 | Le Matricule des Anges n°64 | par Philippe Savary

Installé à Nyons (Drôme), L’Or des fous éditeur publiera des essais et des textes de littérature, inédits ou épuisés, où l’amour, entre autres, devient un sujet de révolution.

Pour présenter sa nouvelle maison d’édition Isabelle Bourgueil écrit : « L’Or des fous s’attache à publier des textes qui nous aident à vivre ». La profession de foi peut prêter à sourire. On le lui fait remarquer. Elle insiste, cette fois de vive voix : « C’est une réalité qu’il faut expliquer, répéter, toujours. Un bon livre sert à avancer, à participer à la construction de soi et du monde. » C’est une drôle de femme Isabelle Bourgueil : perspicace, rêveuse, curieuse. Ses premiers livres en témoignent. Un mélange de liberté et d’audace. Elle vient de rééditer Le Mouvement du libre-esprit de Raoul Vaneigem, « quatre siècles d’histoire oubliés par les livres d’histoire » ; elle publie Peter Ibbetson de George du Maurier (1834-1896), dans une traduction inédite parue en 1944 (deux ans avant celle de Queneau) « un des plus beaux livres écrits sur l’amour, très subversif ». Et pense déjà aux prochains : un essai au titre léger comme l’air, Remarques sur le nihilisme des sociétés post-modernes (Michel Keller), et l’édition persane (!) censurée en Iran de Pour une internationale du genre humain de Raoul Vaneigem (encore).
La jeune éditrice raconte que l’ex-situ est devenu au fil des années « un ami », qu’elle a lu son Traité de savoir-vivre à destination des jeunes générations à 16 ans et que ce fut un choc. « Son œuvre est un éloge de la vie et de l’amour », dit-elle, et « la vie ne rime pas avec capitalisme et religion », sourit-elle. Mai 1968, parlons-en. Isabelle Bourgueil, née dix ans plus tôt, le vivra dans ses Ardennes profondes, avec pour seuls horizons, « la forêt et le livre ». Adolescente, elle se nourrit des œuvres de London, Conrad, Zweig. Puis découvre Michaux, Debord, Juarroz, aussi Orwell dont la lecture, plus tard, la conduira peut-être à rejoindre la CNT dans les rangs desquels elle fera de « l’occupation d’ateliers clandestins » contre l’esclavagisme. « Je suis une libertaire, mais trop poète pour l’anarchisme », affirme celle qui revendique un militantisme « joyeux et vivant ». En 1981, elle devient bibliothécaire à Ivry-sur-Seine (son directeur s’appelle alors Henri Deluy). En 1987, elle rédige des résumés sur les livres à paraître pour la revue Livres Hebdo. « Je m’occupais des petits éditeurs diffusés par Distique. C’était un cadeau de Noël chaque semaine. » L’année suivante, elle participe au programme Electre.
Et l’édition dans tout ça ? « Je ne voulais pas mélanger ce que j’aimais avec un travail contraint, salarié. » Sa première expérience, elle la connaîtra en 1990 avec le collectif « Libertad » : une cagnotte sert à financer la traduction de La Colonne de fer d’Abel Paz, qui paraîtra chez Quai Voltaire. La parenthèse se referme. Et s’ouvre au grand capital. En 1994, elle rejoint Havas, elle est chargée du développement électronique du groupe Moniteur (presse professionnelle) puis quitte la société après sa fusion avec Vivendi. « J’ai du caractère, assure-t-elle. Un licenciement pour désobéissance civile, je...

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