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Théâtre Techno-textes

septembre 2005 | Le Matricule des Anges n°66 | par Laurence Cazaux

Le Projet HLA (suivi de) Fleurs de cimetière

Nicolas Fretel travaille depuis quinze ans à la protection judiciaire de la jeunesse auprès de mineurs en danger. Son théâtre semble imprégné de son activité professionnelle. Il met en jeu des univers familiaux hantés par la folie, le meurtre, le viol, l’inceste et le suicide. Ces deux pièces sont sombres, presque mortifères. Sauf dans leur construction, très musicale et dans la langue qui, elle, porte de l’énergie. Pour leur auteur, Le Projet HLA est une tragédie techno et Fleurs de cimetière un oratorio samplé. Les deux pièces semblent se répondre par leur drôle de forme, avec des répétitions, des rythmiques particulières, proches parfois du chant. Par exemple, dans Le Projet HLA, (HLA serait le code biologique ou le symbole des destinées tragiques), une scène se répète cinq fois de différentes manières, une séquence-refrain dont le titre ressemble à celui d’une chanson : Les mains qui mangent les mains qui tuent. Cette scène est plus ou moins développée durant la pièce, jusqu’à ce que le puzzle du meurtre commence à se mettre en place… D’autres séquences seront également reprises en écho ou encore des bribes de paroles redites par un autre personnage. Ce qui crée un étrange cheminement. Le décalage est encore accentué par les éclats de langue. Dans Fleurs de cimetière la femme raconte : « Il faut vous dire qu’en ce dimanche triste et long j’avais passé la nuit à caresser la tombe de mon mari pour le réchauffer » ou encore « À la mort de mon mari étranglé sa langue un poisson d’argent asphyxié est sortie. À la mort de mon mari étranglé il me regarda d’un dernier regard circulaire./ Je n’aime pas les regards circulaires ils peuvent ressusciter les morts. » Une matière étonnante est offerte là au lecteur, tout à la fois lugubre mais avec une pulsation très affirmée.

Le Projet HLA suivi de Fleurs de cimetiÈre
de Nicolas Fretel, Actes Sud-Papiers, 64 p.,10

Techno-textes Par Laurence Cazaux
Le Matricule des Anges n°66 , septembre 2005.