La lettre de diffusion

Votre panier

Le panier est vide.

Nous contacter

Le Matricule des Anges
ZA Loup à Loup 83570 Cotignac
tel ‭04 94 80 99 64‬
lmda@lmda.net

Connectez-vous avec les anges

Vous n'êtes actuellement pas identifié. Pour pouvoir commander un numéro, un abonnement ou bien profiter, en tant qu'abonné, des archives en ligne, vous devez vous connecter avec votre compte.

Retrouver un compte

Vous avez un compte mais vous ne souvenez plus du mot de passe ? Vous êtes abonné-e mais vous vous connectez pour la première fois ? Vous avez déjà créé un compte, peut-être, vous ne savez plus trop ?

Créer un nouveau compte

Vous inscrire sur ce site Identifiants personnels

Indiquez ici votre nom et votre adresse email. Votre identifiant personnel vous parviendra rapidement, par courrier électronique.

Informations personnelles

Pas encore de compte?
Soyez un ange, abonnez-vous!

Vous ne savez pas comment vous connecter?

Domaine étranger Mémoire écorchée

octobre 2006 | Le Matricule des Anges n°77 | par Franck Mannoni

Le Disparu de Marburg

Je revoyais les enfants juifs de Stolbtsy, maigres comme des moineaux aux ailes coupées, et je continuais à penser que tous les Allemands, pas seulement les SS de Stolbtsy, étaient des bêtes et non des hommes « . C’est en ayant cette vision d’horreur, pendant la campagne de Russie, que Nuto Revelli (1919-2004), alors soldat fasciste, ouvre les yeux sur son aveuglement idéologique. Un choc qui le jette aussitôt dans la résistance italienne. Il voue alors une haine féroce à tout ce qui peut être allemand. Une position extrême que Nuto Revelli ne parvient pas à assumer complètement. Dans Le Disparu de Marburg, il poursuit ce qui est devenu la quête de toute sa vie d’homme et d’écrivain : guérir à jamais de la haine. » Je n’éprouve aucune pitié à l’égard des Allemands. Mais s’il en a existé même un seul différent de l’image que je me suis faite d’eux, je voudrais vraiment connaître son histoire « . Inlassablement, il recueille les témoignages et fouille les archives pour identifier ce soldat disparu qui, un jour de 1944 alors qu’il se promenait à cheval en Italie du Nord, a sans doute été tué par des partisans italiens. Un jeu de la mémoire douloureux, rendu encore plus difficile par les souvenirs de guerre de Revelli qui ne demande qu’à revenir et influencer son enquête. Construit comme un journal, cet essai-témoignage dépasse de beaucoup la simple contribution historique. Le malaise permanent et jamais résolu de Revelli est sans doute celui d’une nation entière encore marquée par la distinction fasciste-résistant. » Comment ferez-vous pour vous réconcilier quand la guerre sera finie ? Vous les Italiens, vous êtes tellement divisés ", a confié un jour un officier allemand à un témoin.

Le Disparu de Marburg de Nuto Revelli
Traduit de l’italien par Olivier Favier, Rivages, 174 pages, 17

Mémoire écorchée Par Franck Mannoni
Le Matricule des Anges n°77 , octobre 2006.
LMDA papier n°77
6,50 
LMDA PDF n°77
4,00