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Entretiens L’art de la fugue

février 2007 | Le Matricule des Anges n°80 | par Jérôme Goude

Trente-neuf ans après la sortie de son premier opus, Françoise Baqué renoue avec ses amours d’antan en publiant « Exister le moins possible ». Un roman sagace où l’intime coudoie l’autre.

Exister le moins possible

Jeune femme sous influence, Renée est, tour à tour, captivée par les « yeux de Scythe » de son amie Solène, soumise aux « lubies érotiques » de Louis, un quadragénaire cynique et libertin qui reproche à Cioran de faire « un fond de commerce de son désespoir », et ravie par le charisme d’un révolutionnaire forcené, le grand Riton. Sans existence propre, elle donne l’impression d’être à côté d’elle-même, comme décentrée. Indifférente, elle accepte que son entourage la prive d’un prénom qui n’est déjà pas le sien, mais celui d’un oncle défunt, en l’affublant de maints sobriquets.
Exister le moins possible s’apparente au roman de formation en ce qu’il constitue la synthèse d’une éducation sentimentale et politique. Au détour de la « visite » inopinée de Solène, de l’« ange profane » de la rue de Turbigo et d’une boîte contenant « des lettres et des photos des années 60 », Renée se remémore tout un passé enseveli. S’engage alors in petto un entretien empreint d’ironie entre la femme autonome et la jeune fille ignorante. À travers le récit désillusionné de Renée, Françoise Baqué cerne la part d’idéologie propre au mythe de mai 68 et nous offre, via le pessimisme de Louis, un petit couplet bien senti sur la « flexibilité » de la « Connerie » contemporaine.
Dans l’anonymat d’une brasserie tourangelle, Françoise Baqué, surprise qu’on puisse s’intéresser à ce qu’elle écrit, s’abandonne, non sans pudeur et singularité, au jeu de l’entretien.

Un silence troublant sépare la publication de L’Intérieur du désert (Seuil, 1968) de celle d’Exister le moins possible. Pourquoi une si longue absence ?
Il y a plusieurs raisons à cela dont l’une est plus ou moins dans le livre d’ailleurs. C’est mon passage par un groupuscule maoïste qui a duré plus longtemps pour moi que pour mon héroïne. Ce qui aurait pu n’être qu’un détour m’a déviée de ma voie initiale. Puis j’ai perdu confiance en la littérature, en moi-même en tant qu’écrivain. Il me semblait qu’il y avait autre chose à faire. D’abord j’ai eu des enfants, ensuite j’ai travaillé comme professeur de russe dans un lycée et fait beaucoup de traductions. Tout cela suffisait à remplir ma vie. Et puis, peu à peu, je m’y suis remise, en particulier depuis dix ans.

Cet intervalle de dix ans correspond-il à la genèse d’Exister le moins possible ?
En fait, j’ai commencé par revenir à l’écriture avec des nouvelles. Et puis, les nouvelles ne suscitant que peu d’intérêt, j’ai mis ce projet entre parenthèses pour écrire un roman. Or, comme c’est compréhensible après tant d’années de silence, j’ai voulu en mettre trop. Il faisait le double de ce livre-là. Je l’ai proposé à mon ancien éditeur, qui n’en a pas voulu. Quand j’ai rencontré Jacqueline Chambon à l’occasion de la republication du Lotus d’Anatoli Kim, il a été à nouveau question de ce manuscrit. Elle l’a lu et en a tiré deux thèmes majeurs : l’histoire de Louis et celle des va-nu-pieds. J’ai donc réécrit un roman...

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