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Poésie Feux de joie

juillet 2008 | Le Matricule des Anges n°95 | par Dominique Aussenac

Florilège de publications pour le centenaire Max Rouquette, un des plus grands écrivains occitans du siècle.

Poèmes en Prose (bilingue Occitan)

Europe N°950/951 (Les Troubadours)

Max Rouquette est décédé le 24 juin 2005, le jour le plus long de l’année, le jour du solstice d’été, de la Saint Jean, de ses feux, de ses rites de fertilité. Et ce n’est vraisemblablement pas un hasard, tant dans l’œuvre de ce polygraphe, ce poète, le jour et la nuit s’affrontent, resplendissent de mille lumières, vibrionnent de présences invisibles, se déchirent en lambeaux crépusculaires, s’embrasent, ouvrent la porte aux ténèbres intérieures. Né à Argelliers (Hérault), village-amphithéâtre de garrigues, préfigurant le Larzac, il y transposa, mit en scène intime et universel, farce et tragédie, gens du peuple et illustres lettrés, tel Dante, son mentor. Peut-être parce qu’en tant que médecin, Max Rouquette a été confronté à la souffrance, à la mort, a-t-il développé un besoin impérieux de laisser des traces, de faire œuvre. La plus grande partie de ses écrits (nouvelles, poèmes en prose, essais, satyres, drames) est ainsi regroupée sous l’appellation générique Vert Paradis. Ses thèmes de prédilection sont vastes : l’enfance, la nature, le temps, la folie des hommes, les jeux de pouvoir, les questionnements métaphysiques. Le Cosmos, son immensité, presque sa fraternité, en tous cas son mystère, occupe une place exceptionnelle. En ce mois de juin, il aurait presque cent ans. En son honneur, manifestations et publications font florès. Les Cahiers Max Rouquette collectent témoignages de proches et d’écrivains (Jean-Claude Forêt, Jean-Marie Petit, Robert Briatte) ainsi qu’extraits de correspondance avec Frédéric-Jacques Temple et Bernard Manciet. Philippe Gardy, Rolland Pecout, Josiane Ubaud apportent leurs regards d’universitaires, de poètes, d’ethno-botaniste sur l’auteur de Secret de l’herbe. Illustré de nombreuses photos souvent inédites, ce numéro spécial révèle la correspondance avec le psychanalyste du feu et des éléments, Gaston Bachelard. Ce dernier, en 1950, écrivait : « Merci de votre don de poète. Il m’apporte une rare impression de solitude nocturne, cette immensité de nuit dont je suis privé en mon logis parisien. Et j’imagine le patient tissu temporel du chant des grillons. Par sa répétition, il agrandit le temps. »
Les éditions Fédérop publient un recueil de textes jusqu’ici inédits, écrits à la fin de sa vie : Poèmas de prosa/ Poèmes en prose. À partir d’éléments du quotidien, de souvenirs, de contemplations, nuages chargés de houx, évocation d’un rêve, observation d’un minéral, d’une conque, Max Rouquette articule des considérations métaphysiques, intenses, lucides et peut-être pour la première fois explicitement, sereinement, riches d’espérance. « Les choses sont seulement séparées, répandues ici et là n’importe comment. Les mots, les paroles sont la soie, le lien qui les relie. Comme au regard de l’homme des étoiles perdues dans la nuit font des constellations à visage de cygne, de croix ou de Grande Ourse. La parole est écriture, signe qui mène à quelque chose de surréel. L’âme du monde est enclose dans les choses. Mais sa vérité jaillit en reflets dans la parole. » Les éditions Jorn rééditent de leur côté ce qui peut être considéré comme son plus beau livre de poèmes, D’aici mil ans de lutz/A mille années lumière, augmenté d’un texte éponyme inédit. Ce recueil évoque la temporalité, le passage, le mystère d’être au monde, cette étrange présence-absence, la confrontation à la mort, à l’éternité, au silence. Max Rouquette retrouve là une des sources d’inspiration, d’inquiétude des plus grands troubadours, tout en donnant des ailes à cette langue d’oc, cette alouette de mille ans, fondatrice, amoureuse, porteuse de valeurs, de paratge. Enfin, la revue Europe consacre son numéro de juin aux troubadours - et à cet humain discret, rigoureux, pince-sans-rire, créateur courageux, ambitieux, élégant, confronté à « Tout ce qui bout en tout âme d’homme. Le poids, la loi, le prix d’une vie » (in La Casa di Dante).

Les Cahiers
Max Rouquette

(Association Amistats
Max Rouquette - 9, rue des Sœurs noires
34000 Montpellier)
65 pages, 13
PoÈmes
en prose

Éditions Fédérop
142 pages, 15
À mille années
lumière

Éditions Jorn
110 pages, 15
Europe
N° 950/951

385 pages, 18,50

Feux de joie Par Dominique Aussenac
Le Matricule des Anges n°95 , juillet 2008.
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