La lettre de diffusion

Votre panier

Le panier est vide.

Nous contacter

Le Matricule des Anges
ZA Loup à Loup 83570 Cotignac
tel ‭04 94 80 99 64‬
lmda@lmda.net

Connectez-vous avec les anges

Vous n'êtes actuellement pas identifié. Pour pouvoir commander un numéro, un abonnement ou bien profiter, en tant qu'abonné, des archives en ligne, vous devez vous connecter avec votre compte.

Retrouver un compte

Vous avez un compte mais vous ne souvenez plus du mot de passe ? Vous êtes abonné-e mais vous vous connectez pour la première fois ? Vous avez déjà créé un compte, peut-être, vous ne savez plus trop ?

Créer un nouveau compte

Vous inscrire sur ce site Identifiants personnels

Indiquez ici votre nom et votre adresse email. Votre identifiant personnel vous parviendra rapidement, par courrier électronique.

Informations personnelles

Pas encore de compte?
Soyez un ange, abonnez-vous!

Vous ne savez pas comment vous connecter?

Poésie Attila l’incandescent

janvier 2009 | Le Matricule des Anges n°99 | par Jean Laurenti

La parole d’Attila Jószef revient de loin et que nous puissions l’entendre aujourd’hui a quelque chose d’un peu miraculeux. C’est d’abord une voix qui aurait pu s’éteindre plus tôt encore que ce jour de 1937 où, âgé de 32 ans, le poète se jette sous un train, réussissant un attentat contre lui-même réitéré plusieurs fois depuis son enfance pauvre et fiévreuse. C’est ensuite une voix qui a résonné en hongrois, langue minoritaire que « même le diable respecte… mais ne parle pas. » Par cette boutade, Kristina Rády, qui a conçu le spectacle poétique et musical dont est issu ce livre-disque, éclaire la très faible notoriété en France de cet immense poète.
Une parole qui revient de loin, mais qui nous est immédiatement proche et fraternelle. Cette sélection de textes traduits ou adaptés par Gábor Kardos et Kristina Rády constitue une belle introduction à l’art du poète magyar et vient s’ajouter au volume publié en 2005 par Phébus sous le titre Aimez-moi. Le disque qui accompagne le recueil propose une interprétation habitée par la voix du comédien Denis Lavant et le jeu du guitariste Serge Teyssot-Gay, captés pendant des représentations publiques. L’ensemble restitue très bien la ferveur avec laquelle le projet a été mené et offre un écrin de choix aux poèmes d’Attila Jószef, à la fois telluriques et solaires. « Ce n’est pas moi qui clame, c’est la terre qui tonne/ (…) c’est en vain que tu plonges ton visage en toi-même,/ tu ne pourras jamais le laver que dans l’autre./ Sois la lame de la petite herbe,/ et tu seras plus grand que l’axe de l’univers. » Le poète n’existe que parce que d’autres « partagent (son) activité en l’accueillant avec amour », parce qu’ils « aiment l’art et l’aiment par besoin d’humanité. » Le poète est « Le septième », celui dont six autres, qui ne savent rien de la poésie, ont rendu possible la venue. Et en retour, lorsque le chagrin a brisé sa voix, il est celui qui enjoint tous les souffrants - « Aidez-moi ! » - de crier en son nom à la face du monde combien « ça fait mal ». J.L.
Attila József / À cœur pur poésie rock - Seuil, « Fiction & cie », 124 pages + CD audio, 21,50

Attila l’incandescent Par Jean Laurenti
Le Matricule des Anges n°99 , janvier 2009.
LMDA papier n°99
6,50 
LMDA PDF n°99
4,00