La lettre de diffusion

Votre panier

Le panier est vide.

Nous contacter

Le Matricule des Anges
ZA Loup à Loup 83570 Cotignac
tel ‭04 94 80 99 64‬
lmda@lmda.net

Connectez-vous avec les anges

Vous n'êtes actuellement pas identifié. Pour pouvoir commander un numéro, un abonnement ou bien profiter, en tant qu'abonné, des archives en ligne, vous devez vous connecter avec votre compte.

Retrouver un compte

Vous avez un compte mais vous ne souvenez plus du mot de passe ? Vous êtes abonné-e mais vous vous connectez pour la première fois ? Vous avez déjà créé un compte, peut-être, vous ne savez plus trop ?

Créer un nouveau compte

Vous inscrire sur ce site Identifiants personnels

Indiquez ici votre nom et votre adresse email. Votre identifiant personnel vous parviendra rapidement, par courrier électronique.

Informations personnelles

Pas encore de compte?
Soyez un ange, abonnez-vous!

Vous ne savez pas comment vous connecter?

Domaine français Exil intermédiaire

novembre 2009 | Le Matricule des Anges n°108 | par Anthony Dufraisse

Exil intermédiaire

Qu’est-ce qui fait qu’une vie de couple se défait ? Qu’un amour, ou ce que l’on croyait tel, vole en éclats ? Vastes questions, déjà mille fois posées, à chaque fois, en fait, qu’il y a rupture entre deux êtres qui s’étaient promis l’un à l’autre. À son tour Céline Curiol s’en saisit. Deux femmes, Éléna et Miléna, lui fournissent la matière de son roman, le troisième. Les prénoms de ses personnages riment mais pas seulement : leurs vies aussi. Toutes deux se trouvent en 2008 au bord d’une rupture, c’est-à-dire au commencement d’une fin, celle d’une vie commune. Toutes deux plongées dans cet « exil intermédiaire » que sont les moments d’incertitude. Toutes deux, mais chacune de son côté, pareillement déséquilibrées. Car une rupture c’est d’abord cela : une perte d’équilibre. Les repères vacillent, et c’est ce vacillement du sens et des sens que raconte admirablement Céline Curiol. Les histoires de ces deux femmes s’écrivent en miroir, leurs voix se croisent. Mais pas leurs vies que la romancière a choisi de situer à New York. Pourquoi cette ville et pas une autre ? Peut-être parce que l’auteur y a longtemps vécu, peut-être parce que New York, comme la vie des personnages, a été brisée. Avec les attentats du 11 septembre contre les tours du World Trade Center, la ville et son image d’infaillibilité ont été séparées. Là aussi une dissociation a eu lieu et un parallèle se dessine entre la vie et la ville : à la dispersion, l’effritement de la vie amoureuse d’Éléna et de Miléna fait écho, toutes proportions gardées bien sûr, la disparition et l’effondrement des symboles de la cité. Pour dire tout ça, « l’acuité psychologique de Curiol est étonnante ». Le compliment est signé d’un écrivain new-yorkais bien connu, un certain Paul Auster, et concerne Voix sans issue, le roman par lequel Céline Curiol a été révélée. Il peut aussi s’appliquer à ce livre dont on sort profondément remué.

EXIL INTERMÉDIAIRE
de CÉLINE CURIOL
Actes Sud, 427 pages, 21,90

Exil intermédiaire Par Anthony Dufraisse
Le Matricule des Anges n°108 , novembre 2009.
LMDA PDF n°108
4,00