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Événement & Grand Fonds Le chant du signe

juin 2010 | Le Matricule des Anges n°114 | par Marta Krol

Intrigante et touchante, une dernière traversée guidée mais accidentée des périphéries de l’œuvre de Cortázar.

Crépuscule d’automne

Il mourut l’année où est paru ce livre (1984), livre ultime s’il en est, tant il est vrai que Julio Cortázar y a travaillé comme on le fait (imaginons) avec un testament, avec soin, tension et recul extrêmes. Volume étonnant, entonnoir du passé et du présent, il regroupe des textes - « des péomes et des prosemes » ou encore des « méopes » - inédits (sauf revues), ou bien ayant fait l’objet d’une édition par l’auteur artisanale et ludique « connue de rares souris ». Ces « papiers accumulés au long de quatre décades quatre » (i.e. 44 ans ?), seul le principe de la liberté créatrice les réunit ; liberté (maître mot) qui abandonne orgueil, coquetterie ou faux-semblants, qui ignore la provocation, et se consacre à une recherche, que l’on sent tantôt tranquille tantôt fébrile, d’une vue d’ensemble sur soi. Recherche qui n’allait pas de soi : « je me rapproche doucement de ce livre maudit, je tente un ordre, des séquences, je mêle et démêle, merde ». L’un des plus grands écrivains américo-latins n’a certes plus rien à prouver ; son talent de romancier, conteur et nouvelliste - Marelle, Les Gagnants, Armes secrètes, Histoires des cronopes et fameux, Livre de Manuel et tant d’autres - est reconnu dans le monde entier. D’emblée il affirme son refus de la méthode, et celui du discours (logos) : « Discours de la non-méthode, méthode du non-discours, et ainsi va-t-on. / Le mieux : ne pas commencer, s’approcher par où l’on peut. Aucune chronologie, la carte est si brouillée que ça n’en vaut pas la peine ». Absence de structure donc, progression imprévue et sensitive, érotique presque, exploitant la « légère sensualité d’une combinatoire qui mime les jeux de l’amour ».
Car le livre - on n’en attendait pas moins de l’auteur de Marelle - se prend lui-même pour sujet, non pas pour entraîner le lecteur dans des fatigantes mises en abyme, mais pour donner à voir le processus qui le fait exister. « Organiser ce livre, comme déjà quelques autres, continue à être pour moi une opération aléatoire qui bouge ma main comme la baguette du noisetier bouge celle du radiesthésiste ». Que le processus soit non moins important que son résultat, le lecteur le perçoit rapidement, à travers ce désir - humble - de parvenir à une synthèse neuve, à une compréhension autre, de l’homme que fut l’auteur de ces différents textes : « je cherche une écologie poétique, me guetter et parfois me reconnaître à partir de mondes distincts ». La vérité est cependant non pas à trouver, mais à forger ; celui qui n’a eu de cesse d’annuler la rupture entre la logique et l’absurde, et de confectionner des mondes aussi réalistes qu’imaginaires, ne surprend guère de faire sien ce propos de Clarice Lispector : « Je ne veux pas la terrible limitation de celui qui ne vit que de ce qui est capable d’avoir un sens. Moi non : je veux une vérité inventée ».
L’écriture, « l’unique fixation qui m’est donnée pour ne pas me dissoudre dans cet homme qui boit son café du matin et sort dans la rue...

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