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Dossier Martin Suter
Un art du ravissement

juillet 2010 | Le Matricule des Anges n°115 | par Thierry Guichard

Désireux d’écrire les livres qu’il aimerait lire, Martin Suter use avec précision des outils narratifs pour capter son lecteur. Ses histoires s’appuient sur des fondations solidement ancrées dans le réel, une langue précise et directe et une acuité propre à saisir les détails révélateurs.

Des oliviers majestueux aux troncs sculptés par le temps, un bosquet fait de figuiers rassemblés comme en une mêlée accouchant de deux bancs et d’une table en bois : autour des deux maisons aux lignes pures, le domaine où vivent Martin Suter, sa femme et sa fille déploie une beauté sereine. On commence l’entretien sous les figuiers dont la fraîcheur rend raisonnable la température ambiante. Le mercure, au soleil, a dépassé la barre des trente degrés, mais, l’après-midi passant, avec le vent, la fraîcheur nous conduira sous une treille tissée de vignes aux grains déjà fort développés. Chemise blanche impeccable, cheveux gominés vers l’arrière, notre hôte est à l’image des lieux : soigné et serein. Il répond lentement aux questions, son français hésitant le conduisant parfois à reformuler ses réponses.

Martin Suter, votre éditeur et la majorité de la presse parlent de vos livres comme des thrillers, des romans noirs, voire des polars. Vous diriez vous aussi que vos livres sont des thrillers ?
C’est un peu compliqué toujours de faire des catégories. En Allemagne, c’est encore plus difficile parce que le genre du thriller n’existe pas. Les Allemands disent que mes livres sont des polars. J’ai déjà gagné deux prix de polars en Allemagne et je n’ai encore jamais écrit un polar… Pour moi, un roman doit avoir une histoire mais aussi un secret. C’est peut-être pour ça qu’on appelle mes romans des thrillers. J’essaie de donner toujours une autre raison de lire que la beauté de la langue, le style, l’atmosphère, la poésie. J’essaie d’avoir une autre raison de tourner les pages.

C’est pour « tenir » le lecteur ou est-ce parce que vous-même vous ne liriez pas de romans sans suspens ?
C’est ça. J’ai commencé à publier des romans très tard et je me suis permis de dire : j’écris de la manière avec laquelle j’aime lire. J’ai écrit des livres comme des hommages à des littératures que j’aime. Small World est une histoire à remonter le temps. Et les histoires à remonter le temps, c’est une littérature à ma manière. La Face cachée de la lune, c’est une aventure à la Robinson presque ou à la Robin Hood qui vit dans la forêt. Un ami parfait, c’est peut-être celui qui est le plus proche du polar. Lila, Lila appartient au genre du roman d’imposture.

L’intrigue policière ou criminelle, le suspens, ne sont-ils pas un prétexte pour écrire des romans qui sont plus du côté du social, notamment sur la grande bourgeoisie suisse ?
Oui, c’est vrai, c’est tout à fait ça. Ce n’est pas vraiment que j’ai un thème ou un message social. Je crois beaucoup au réalisme. Un spécialiste de la littérature américaine a dit « the realistic makes the impossible possible », c’est quelque chose que je trouve très important. L’environnement, tout ce qui peut être conforme à la réalité dans un roman doit être correct. Les recherches c’est un devoir : on doit ça au lecteur. Les choses qui existent, qui peuvent être justes, doivent être...

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