La lettre de diffusion

Votre panier

Le panier est vide.

Nous contacter

Le Matricule des Anges
ZA Loup à Loup 83570 Cotignac
tel ‭04 94 80 99 64‬
lmda@lmda.net

Connectez-vous avec les anges

Vous n'êtes actuellement pas identifié. Pour pouvoir commander un numéro, un abonnement ou bien profiter, en tant qu'abonné, des archives en ligne, vous devez vous connecter avec votre compte.

Retrouver un compte

Vous avez un compte mais vous ne souvenez plus du mot de passe ? Vous êtes abonné-e mais vous vous connectez pour la première fois ? Vous avez déjà créé un compte, peut-être, vous ne savez plus trop ?

Créer un nouveau compte

Vous inscrire sur ce site Identifiants personnels

Indiquez ici votre nom et votre adresse email. Votre identifiant personnel vous parviendra rapidement, par courrier électronique.

Informations personnelles

Pas encore de compte?
Soyez un ange, abonnez-vous!

Vous ne savez pas comment vous connecter?

Domaine étranger L’invité

juillet 2010 | Le Matricule des Anges n°115 | par Yves Le Gall

Une semaine après la mort de son frère aîné Yohan, un prêtre presbytérien émigré aux Etats-Unis Ryu Yosop retourne visiter sa ville natale dans la province Hwanghae en Corée du Nord où tous les deux ont grandi. Conscient que Yohan en fut l’un des acteurs majeurs, il est hanté par le souvenir des massacres dont il a été témoin il y a quarante ans. Le périple est plus qu’encadré par les représentants du parti communiste qui récitent toujours les mêmes litanies sur les crimes imputés à l’armée américaine. « Ces phrases, cent fois, mille fois répétées s’envolaient comme les feuilles calcinées d’un livre qu’on brûle ». Tout cela lui paraît irréel et sonnant creux. Yosop est conscient que ce sont ses propres voisins qui initièrent le bain de sang : communistes et chrétiens s’affrontant impitoyablement.
Hwang Sok-yong, né en 1943 en Mandchourie, représentant de la littérature politique en Corée du Sud, emprisonné pour s’être rendu en Corée du Nord, tente ici d’ouvrir une brèche pour une possible réconciliation. Yosop y dérive dans de singuliers espaces, entre passé et présent où vivants et morts tentent de s’expliquer. La Corée du Nord y apparaît comme un monde sclérosé et pétrifié que seul anime le défilé des spectres.
Le roman est construit sur la structure d’un rite chaman. A travers un clair-obscur angoissant émerge une attente, celle de l’apparition des lumières apaisantes d’une humanité commune à tous les vivants au-delà des dogmes et idéologies. « Que vivent les vivants du mieux qu’ils peuvent ». L’Invité est un roman hybride où se mêlent l’histoire et une forme d’humanisme mystique aux accents de conte. Le réel tel que le décrit Hwang Sok-yong est sans cesse vacillant comme si un souffle rédempteur tentait d’en effacer les blessures. Récit à la fois halluciné et réaliste mais d’un optimisme fondamental sur la capacité des êtres humains à apaiser les douleurs de leur histoire.

l’invité
de hwang sok-yong
Traduit du coréen par Choi Mikyung et Jean-Noël Juttet
Points, 300 pages, 7

L’invité Par Yves Le Gall
Le Matricule des Anges n°115 , juillet 2010.
LMDA papier n°115
6,50 
LMDA PDF n°115
4,00