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Entretiens L’un et l’autre

octobre 2010 | Le Matricule des Anges n°117 | par Thierry Guichard

Mathias Enard profite d’un épisode historique dans la vie de Michel-Ange pour miner les préjugés concernant le Moyen-Orient. Avec grâce et beauté.

Parle-leur de batailles, de rois et d’éléphants

Le contraste est saisissant entre Zone le précédent roman de Mathias Enard et Parle-leur de batailles, de rois et d’éléphants qui s’appuie sur une langue d’une précision d’orfèvres, et avance par courts chapitres. Nous sommes au XVIe siècle, l’artiste Michel-Ange vient de donner au monde son David. Le pape Jules II lui a commandé son tombeau, mais ne se presse pas pour subvenir au besoin du sculpteur. Par rébellion, celui-ci accepte l’invitation du sultan Bajazet à construire un pont à Constantinople, un pont entre l’Occident et l’Orient que le grand Leonard n’est pas parvenu à réaliser.
Le livre raconte la découverte du monde musulman par Michel-Ange, ses colères face aux grands qui l’instrumentalisent (« Sous tous les cieux il faut donc s’humilier devant les puissants »), la quête de la beauté et de la gloire. La langue y scintille d’éclats lexicaux précis, d’un balancement léger des phrases qui vont cependant droit à l’essentiel, d’une souplesse fluide qui font de la lecture un pur moment de plaisir.

Dans l’extrême fluidité de la langue et la brièveté du livre, Parle-leur de batailles… fait un contrepoint au volumineux Zone. Est-ce le rôle que vous lui donnez ?
Le contrepoint n’est pas tant sur le plan thématique du contenu, que dans la forme. J’avais vraiment envie après Zone, cette très longue plage rythmique d’une phrase lâchée sur 500 et quelques pages, de resserrer, condenser et aller à l’essentiel sur des phrases un peu courtes. J’avais déjà cette histoire et, je ne sais pas pourquoi, mais je pensais qu’elle ne pouvait être traitée que comme ça. Comme s’il me fallait la traiter d’une manière presque maniériste, pour faire comme Michel-Ange, ce qui est une connerie car tous les sujets sont traitables de mille façons.
En tout cas, cette conjonction-là, le fait d’avoir écrit Zone juste avant et l’histoire de Michel-Ange, m’a amené directement vers cette écriture plus tenue, où l’on se regarde un peu plus écrire.

On pense à la collection « L’un et l’autre » chez Gallimard…
C’est peut-être l’aspect biographique qui veut ça. Mais il y a aussi quelque chose de Pierre Michon dans ce livre. Le titre m’a été soufflé par Michon qui cite dans un entretien l’introduction de Au hasard de la vie de Kipling : « parle-leur batailles et rois, chevaux, diables, éléphants et anges (…)  », que j’avais complètement oubliée.
Michon a été important pour moi, qui m’a montré des façons d’écrire et comment le contemporain peut s’approprier de façon très moderne des moments d’histoire sans faire du roman historique. Non pas amener le lecteur au XVIe siècle, mais amener le XVIe siècle ici.
Le projet bref, la biographique, c’est quelque chose de courant aujourd’hui dans la littérature française.

Pierre Michon travaille sur la thématique de la gloire. Cette gloire que les grands achetaient aux peintres, la gloire que l’artiste donne aux siens comme vous l’écrivez à la fin du livre. À...

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