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Dossier Roberto Bolaño
Le romantique sidéré

mars 2011 | Le Matricule des Anges n°121 | par Chloé Brendlé

Comme ces astres lointains qui continuent d’émettre de la lumière après qu’ils sont morts, Roberto Bolaño n’a pas fini de nous transmettre des signaux : depuis 2003, chaque année voit paraître un nouveau livre d’outre-tombe, parfois de bien singuliers sémaphores, tel l’orwellien 2666. Pendant ce temps-là, à Ciudad Juárez, la ville mexicaine dont s’est inspiré l’écrivain pour planter le décor crépusculaire de Santa Teresa, on assassine toujours des femmes.

Chez Bolaño, le pire n’est jamais sûr. Son œuvre est pleine d’asiles et d’hôpitaux, de lunatiques et de marginaux, d’ombres chinoises inquiétantes. Des putes des poètes des allumés des spadassins des tristes sires : rien qui les distingue, à première vue, des personnages du Gabriel García Márquez des Mémoires de mes putains tristes ou de Cent ans de solitude. L’Amérique latine de Bolaño ressemble pourtant plus à un cauchemar dont ses personnages essaient de se réveiller, qu’à l’utopique et pittoresque Macondo colombien de Márquez où finit toujours par triompher la fureur d’exister. Les romans et les nouvelles de Roberto Bolaño finissent dans des impasses, ou au bord d’un lit à l’aube alors que le téléphone continue à sonner, dans le désert du Sonora ou en cavale. L’énigme côtoie le rébus farceur, l’ignoble fait divers se joint au mauvais goût, la poésie surplombe le vide. Suspens(e).

« Ce qu’un écrivain véritable doit faire, c’est attraper des dragons et les déguiser en lièvres ».

Mélanger les genres, et dans tous les sens. Normal : parmi les marraines qui se sont penchées sur le berceau de Bolaño, il y a aussi bien l’Histoire avec sa grande hache que la poésie : « Je suis né en 1953, l’année où sont morts Staline et Dylan Thomas. », écrit-il dans le texte inaugural d’Entre parenthèses. C’est encore elles qu’il croise, en 1973, lorsqu’à 20 ans il revient dans son Chili natal, au moment du coup d’état d’Augusto Pinochet, de la mort de Salvador Allende et de celle du héraut du Chant général, Pablo Neruda.
« Les autobiographies m’ont toujours paru détestables. Quelle perte de temps que celle du narrateur qui essaie de tromper son monde en faisant passer chat pour lièvre, alors que ce qu’un écrivain véritable doit faire, c’est attraper des dragons et les déguiser en lièvres. » Si Bolaño répugne à l’autobiographie, il faudra alors partir à sa recherche, comme ses propres personnages qui n’ont de cesse de traquer les linéaments biographiques d’auteurs toujours en fuite. Ou alors chercher les indices disséminés et enfouis dans ses fictions. Comme, par exemple, le personnage d’Arturo Belano. Celui qui emprunte ses initiales à André Breton, son prénom à Rimbaud et son nom à Bolaño, apparaît dans le premier grand roman de l’auteur, Les Détectives sauvages (1998), puis ne cesse de visiter ses écrits. Et nous laisse deviner sa vie mouvementée.
Après une enfance dont on ne sait pas grand-chose, si ce n’est qu’il accompagne parfois son père dans ses déplacements de routier sur « des routes chiliennes solitaires qui ressemblaient à des routes post-nucléaires et qui donnaient la chair de poule », Roberto Bolaño s’installe en 1968 avec sa famille au Mexique. Premier rendez-vous paradoxal avec l’Histoire qu’il évoquera sur le mode de l’allégorie, dans l’inégal mais inoubliable récit Amuleto (1999) : alors que la police envahit l’université de Mexico suite au soulèvement des étudiants sur la place des Trois cultures, une...

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