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Entretiens Déclin fraternel

mars 2011 | Le Matricule des Anges n°121 | par Jérôme Goude

Sur la scène occulte des récits de Dans la nuit de samedi à dimanche, la survie implique la mort, réelle ou symbolique, de l’autre. L’humanité en déshérence selon Caligaris.

Dans la nuit de samedi à dimanche

Au gré des sept monologues que comprend Dans la nuit de samedi à dimanche, un thème lancinant et quelques occurrences formelles se dégagent auxquels le lecteur tente de s’agripper bon an mal an. Chaque fois, ou presque, la parole d’un témoin direct, ayant pris part à l’irrémédiable, surgit pour dire le sort funeste d’un alter ego. Entre deux caps, lors d’une échappée nocturne en bord de mer, La Pince, le bras en polio, nage en crabe, s’épuise et se noie, quand, ne pouvant plus le soutenir, son camarade s’éloigne. Au pied d’une maison abrupte, César, clandestin transportant avec lui la « hantise des sales nuits » et de la préfecture, tombe « sous une balle de la police ». Sur une voie industrielle, chiens au cul, un frère d’infortune et de rapines abandonne Barka, paria « noir et doré » pris dans l’étau mortifère d’une fièvre condamnant son fol espoir d’un possible retour en Afrique. Sous le chapiteau d’un bal quelconque, Ludo revient pour, à cinq reprises, se faire assassiner. Etc.
Tout en alternant récits au phrasé halluciné et textes à la scansion lapidaire, Nicole Caligaris trempe sa plume dans l’encre d’une nuit séditieuse afin de forger une succession de destinées sur lesquelles pèse l’inaliénable « prémonition de la fin de l’homme ». À l’instar d’Okosténie (Verticales, 2008), éprouvante et subtile immersion dans la cellule de prisonniers soumis à la torture, Dans la nuit de samedi à dimanche requiert une lente remontée qui, si elle n’exhorte pas à la bienveillance fraternelle, entraîne un pas de côté. Un pas de côté, tout ensemble textuel et éthique, nécessaire au discernement de l’« irrésolu, l’incompréhensible accident du dissemblable sous l’apparence du régulier. »

Dans la nuit de samedi à dimanche est composé de sept récits distincts qui, en dépit de recoupements, résistent à l’homogénéisation romanesque. L’ordre dans lequel ils ont été agencés équivaut-il à celui de leur écriture ?
Non, l’agencement de ces récits correspond à une conjugaison de nécessités dans laquelle mes éditeurs ont tenu un rôle important. Lorsque j’ai proposé une première version du livre, Yves Pagès a soulevé deux problèmes : celui du passage d’une tonalité à l’autre et celui du premier texte qui ne faisait pas un bon début. C’est lui qui a provoqué l’écriture de « Ksar el Barka », pensé comme ouverture. Je vois ce livre comme un mobile. Chacun des textes est relié aux autres par des motifs récurrents. L’ensemble laisse soupçonner un récit commun qui s’évanouit avant qu’on puisse le fixer. Un événement s’est produit, évoqué par cette variation de multiples récits pour un même acte, mais il faut se résoudre à ignorer les faits, seul l’acte est raconté. Pour le lecteur, il ne s’agit pas de comprendre un récit composé partie par partie jusqu’à élucidation logique, mais plutôt d’être attentif à ce que fait cette série de récits. Par exemple, dans « Canto », la série est présente de façon interne puisque ce sont cinq récits qui répètent...

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