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Domaine étranger Les Carnets du coursier : Journal 1990-1999

avril 2011 | Le Matricule des Anges n°122 | par Didier Garcia

Les Carnets du coursier : Journal 1990-1999

Dans Marcher à l’écriture, Paul Nizon (né en 1929) affirmait : « Je m’écris ma vie. Je me l’écris de livre en livre. » C’est, entre autres, ce qu’illustre ce quatrième volume du journal (entrepris en 1961), qui couvre une décennie (1990-1999) : vie et écriture sont chez Nizon une seule et même réalité. Comme dans les volumes précédents, on y lit le roman qu’est son existence, en même temps qu’il donne au lecteur la possibilité de jeter un œil dans son atelier d’écrivain.
On y retrouve ce qui fait d’ordinaire la matière des journaux littéraires : des rêves, des rencontres, des portraits (et pas seulement d’écrivains : des individus croisés dans le train, un clochard, un chauffeur de taxi), des lectures, considérées à la fois comme travaux d’étude et comme carburant.
Contrairement à ce que l’on peut lire chez d’autres, ce ne sont pas des notes que Nizon propose, mais des textes rédigés, aussi riches que certaines pages de ses romans (on y retrouve d’ailleurs la même sensualité, le même regard chaleureux qui se pose sur le monde et les êtres).
Comme Nizon le dit lui-même, le journal c’est « l’autre face » de ses livres, en l’occurrence ici Chien, confession à midi (récit que Nizon tient d’ailleurs pour « la conclusion la plus radicale de ses idées littéraires »). C’est son centre de gravité, comme L’Année de l’amour était celui du Livret de l’amour (consacré aux années 1973-1979).
Réalisé dans les milliers de pages du journal, ce nouveau prélèvement présente donc le quotidien d’un écrivain, ainsi que la recension de tout ce qui peut nourrir son œuvre. Mais en condensant ainsi dix années d’une vie sur un peu plus de deux cents pages, on obtient un volume qui donne davantage au lecteur l’impression de lire des textes épars qu’un journal continu. Et c’est la pensée de Nizon, dont on peine ici à saisir la profondeur, qui en fait malheureusement les frais.

Didier Garcia

Les Carnets du coursier
Paul Nizon
Traduit de l’allemand par Diane Meur avec la collaboration de l’auteur
Actes Sud, 256 pages, 23

Le Matricule des Anges n°122 , avril 2011.
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