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Domaine français Chroniques de l’Occident nomade

mai 2011 | Le Matricule des Anges n°123 | par Richard Blin

Chroniques de l’Occident nomade

Qu’est-ce qui nous fait voyager ? Le besoin de vérifier nos rêves ? La mobilité qui enivre ? Le désir d’aller à la rencontre de l’autre ? Sans doute tout cela à la fois conjugué à cette « insuffisance de l’âme » qu’invoquait Nicolas Bouvier. Mais le voyage est peut-être aussi une subtile façon de se désorienter pour mieux partir à la découverte de sa vérité en cherchant sa voie. C’est en tout cas ce que suggère Aude Seigne, une Genevoise de 26 ans qui, entre 15 et 23 ans, n’aura cessé, plusieurs mois par an, de partir.
En 31 séquences d’une écriture d’un rare naturel, c’est l’essence du voyage qu’elle cherche à cerner : non pas raconter ce qu’elle a vu, mais faire sentir l’harmonie faite de discordances qu’est le voyage.
Dans ce livre écrit à rebours des stéréotypes – et forte de l’expérience de ses voyages en Australie, en Europe de l’Est, en Inde… –, elle montre combien l’effet de dérive et l’échappée belle qu’est le voyage, permet l’oubli et l’errance dans la géographie de l’être. « Pourquoi notre civilisation occidentale est-elle dominée par des géographies du but ? » Il permet de rêver sa vie un peu comme la lecture rapproche du monde en faisant semblant de nous en éloigner. C’est ainsi que le voyage ressemble à un apprentissage et que ces Chroniques tiennent du roman d’initiation. Au contact du monde, et au terme d’une série d’épreuves, « l’héroïne » devient autre. Car épreuves sont l’inconfort, la peur, tous les moments difficiles, « dérangeants, sournois, sous-cutanés » propres au voyage. Et étapes, la perte de la virginité, ou la découverte de l’« orgasme métaphysique », cette jouissance d’être qui tient du simple bonheur d’être là, sous un arbre, par exemple, dans le désert du Thar, au Rajasthan
D’une écriture elle-même voyageuse, Aude Seigne mêle anecdote et réflexion, manie le paradoxe et l’apostrophe, la malice et le questionnement jusqu’à l’aveu final. « Je ne comprenais pas ce que j’avais quitté, (…), et je ne comprenais pas ce que je retrouvais non plus. Alors je suis restée, j’ai essayé la vraie vie. » Et c’est ainsi qu’elle a trouvé l’amour.

Richard Blin

Chroniques de l’Occident nomade
Aude Seigne
Paulette éditions, 136 pages, 19

Le Matricule des Anges n°123 , mai 2011.
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