La lettre de diffusion

Votre panier

Le panier est vide.

Nous contacter

Le Matricule des Anges
ZA Loup à Loup 83570 Cotignac
tel ‭04 94 80 99 64‬
lmda@lmda.net

Connectez-vous avec les anges

Vous n'êtes actuellement pas identifié. Pour pouvoir commander un numéro, un abonnement ou bien profiter, en tant qu'abonné, des archives en ligne, vous devez vous connecter avec votre compte.

Retrouver un compte

Vous avez un compte mais vous ne souvenez plus du mot de passe ? Vous êtes abonné-e mais vous vous connectez pour la première fois ? Vous avez déjà créé un compte, peut-être, vous ne savez plus trop ?

Créer un nouveau compte

Vous inscrire sur ce site Identifiants personnels

Indiquez ici votre nom et votre adresse email. Votre identifiant personnel vous parviendra rapidement, par courrier électronique.

Informations personnelles

Pas encore de compte?
Soyez un ange, abonnez-vous!

Vous ne savez pas comment vous connecter?

Événement & Grand Fonds Le livre des vies

juin 2013 | Le Matricule des Anges n°144 | par Thierry Cecille

« Tout nom cache une histoire »  : de l’Italie mussolinienne à l’Europe aujourd’hui réunie et apaisée, Dasa Drndic ressuscite les destins multiples de victimes et de bourreaux, de martyrs et de témoins.

L’Histoire, cette dame fardée à la vie dure, emprunte des dehors toujours nouveaux mais tisse toujours la même histoire. Histoire Dracula, Histoire Vampire, fatalité vampirique de l’Histoire, Histoire sangsue, grande maîtresse de l’humanité. » C’est aux côtés d’une autre vieille «  dame  », elle aussi « à la vie dure », Haya Tedeschi, l’héroïne de ce « roman documentaire », que nous effectuerons ici une traversée du siècle, de cet « âge des extrêmes » (Hobsbawm) qui n’en finit pas de s’achever, de nous faire ressentir, toujours plus assourdis, ses soubresauts. Haya, au seuil de ces centaines de pages, s’apprête, une fois de plus, ce 3 juillet 2006, dans son appartement d’un vieil immeuble de Gorizia, près de Trieste, à la frontière de la Slovénie et de l’Italie, à revisiter son passé. Devant elle, un panier où elle a recueilli les vestiges de son existence : lettres, articles de journaux, photographies. Archéologue et archiviste d’elle-même, elle veut, une fois encore, tenter de tirer de cet amas de bribes et de ruines un sens, une leçon – la morale de l’histoire ? « Elle fouille dans le passé comme si elle ouvrait des cosses desséchées d’où tomberaient des haricots semblables à de petites histoires encloses, captives, faites d’images qui filent comme l’éclair pendant qu’elle fourrage dans le panier rouge à ses pieds et en tire de petits tas de vies racornis, des dépôts encroûtés. » Pendant que peu à peu, attentifs, perplexes ou bouleversés, nous remonterons le temps avec elle, non sans aléas et détours et ellipses, le fils qu’elle a perdu se rapprochera d’elle, sans qu’elle s’en doute, ce 3 juillet 2006, et viendra, à l’ultime page, à l’ultime ligne la rejoindre – nous laissant la liberté d’imaginer cette rencontre qui ne sera pas racontée.
C’est qu’en effet – et ce n’est pas le moindre atout de ce livre – il est demandé au lecteur d’effectuer sa part du travail : de récollection, de remembrement de ces parcelles de vie, de réflexion et d’interprétation.
Comment expliquer que cette famille juive, ces Tedeschi de Gorizia, soit parvenue à échapper au destin qui frappa leurs coreligionnaires ? Comment le père d’Haya se débrouilla-t-il pour participer à la colonisation italienne de l’Albanie, comptable de la Banca di Napoli à Vlorë ? Pourquoi certains de ses cousins parvinrent-ils à couler des jours heureux dans cette petite ville idyllique de Salò – où ils moururent de leur belle mort bien des années après qu’elle était devenue la capitale dérisoire de la terrifiante République de Salò ? Qui était-ce Kurt Franz, bel Allemand charmant, qui séduisit Haya en 1944, lui fit un enfant et disparut presque aussitôt ? Qu’est-il arrivé à cet enfant, Antonio, qu’Haya cherche à retrouver depuis des décennies, frappant à toutes les portes, de la Croix-Rouge internationale au centre de documentation de Bad Arolsen près de Dortmund, « vastes archives opérationnelles qui pourraient apporter la paix à des millions de gens, et aussi en inquiéter des...

Cet article est réservé aux abonnés.
Auteurs, critiques, interviews, dossiers thématiques: découvrez tous les contenus du Matricule des Anges.

Retrouver un compte

Vous avez un compte mais vous ne souvenez plus du mot de passe ? Vous êtes abonné-e mais vous vous connectez pour la première fois ? Vous avez déjà créé un compte, peut-être, vous ne savez plus trop ?

Créer un nouveau compte

Vous inscrire sur ce site Identifiants personnels

Indiquez ici votre nom et votre adresse email. Votre identifiant personnel vous parviendra rapidement, par courrier électronique.

Informations personnelles

Pas encore de compte?
Soyez un ange, abonnez-vous!

Vous ne savez pas comment vous connecter?

LMDA papier n°144
6,50 
LMDA PDF n°144
4,00