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Éditeur Le joyeux démon de l’esprit

juillet 2015 | Le Matricule des Anges n°165 | par Éric Dussert

Lancées dans le sillage de la presse satirique française et new-yorkaise, les éditions Wombat se vouent à l’humour et au non-sens, spécialités brillantes lorsqu’elles font de l’esprit.

De la famille des vombatidés, également nommés phascolomes, le wombat est un marsupial qui vit dans les forêts montagneuses d’Australie où il creuse de vastes terriers. À l’aune de ce que publient les éditions Wombat, on sait ce qu’y cache l’animal : des livres évidemment. Et plus particulièrement des livres destinés à mettre en valeur la littérature humoristique et le roman japonais contemporain décalé.
Depuis qu’il lit avec ferveur Fluide glacial, Hara-Kiri ou Charlie hebdo, Frédéric Brument s’était rendu compte que le dessin et l’humour n’avaient pas bonne presse chez les éditeurs « sérieux » et qu’une veine de livres formidables issus des meilleurs cerveaux du New Yorker, mais aussi du Canada et d’Angleterre n’étaient toujours pas parvenus à trouver leur lectorat faute de traduction. Au pays de Rabelais, d’Alphonse Allais et de Topor, cela paraît incroyable… Qu’à cela ne tienne : d’abord meneur du fanzine Gatô (1993-1995), il s’attaqua chez plusieurs éditeurs à combler les lacunes puis, choisissant l’indépendance, à poursuivre l’opération salutaire sous sa propre marque. Là, flanqué d’un marsupial et de son très britannique ami Thierry Beauchamp, il dissémine des trésors d’esprit qui ont conquis un public soucieux de drôlerie et d’intelligence, puisque – on l’a appris avec le siècle des Lumières puis avec Alphonse Allais et Jules Renard –, il faut du neurone pour amuser autrui.

Que représente la littérature comique à vos yeux ?
Une part importante de la littérature mondiale, Rabelais, Cervantès, Swift, Twain, voire Kafka, est composée par des auteurs comiques. Malgré ça, le texte d’humour en France est encore mal considéré, vu comme mineur ou négligeable, car « pas sérieux ». C’est un préjugé. Mais, de ce fait, sortir un roman comique à la rentrée littéraire (ou plutôt en marge), comme nous le ferons en septembre avec Spike Milligan, n’est pas si courant. En court-circuitant l’« esprit de sérieux » d’une époque, ces écrivains portent un regard tranchant sur la pseudo-réalité du temps, l’idéologie dominante si vous voulez. Le corps, la folie, la cruauté chez un Topor (son nom signifie « la hache », en polonais) transpercent les apparences. Chez d’autres, c’est l’imagination langagière qui prend de vitesse la raison – le crazy humor sophistiqué d’un Perelman, le nonsense déjanté d’un Milligan, hérité des limericks. Même chez des auteurs de style plus classique, le décalage de l’absurde fait joyeusement réfléchir en secouant les certitudes. Et en plus ça donne beaucoup de plaisir. Or la lecture, c’est du plaisir, non ? Par exemple, Le Cerveau à sornettes de Roger Price sort en 1951 aux États-Unis, en plein maccarthysme. C’est une violente critique de l’utilitarisme et du consumérisme. Mais, comme c’est un bouquin hyper loufoque de bout en bout, où Price joue le mad professor, entre lard et cochon, les censeurs auraient risqué le ridicule. C’est une arme pacifiste très puissante, le comique. On en a hélas encore eu la...

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