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Domaine français Ultimum Blanchard

novembre 2015 | Le Matricule des Anges n°168 | par Didier Garcia

Le Reste sans changement

Il y a toujours quelque chose d’un peu déchirant à s’engager dans ce que l’on sait être le dernier livre d’un auteur. À plus forte raison quand on l’a suivi depuis la première heure. Avec André Blanchard, disparu en septembre 2014, le compagnonnage durait depuis Entre chien et loup (paru en 1989), qui présentait des notes datées « avril – septembre 1987 »… Il prendra donc fin avec ce volume posthume, qui jette un regard rétrospectif sur les années 2012-2014.
Quand on pratique le carnet avec une telle constance (neuf volumes publiés en un quart de siècle), « durer ne va pas de soi  ». Difficile en effet de se renouveler : « la matière se raréfie si je ne veux pas me répéter : j’ai déjà tout dit depuis vingt-cinq années, sur la société, la gauche, les crapules du haut en bas, l’école, l’art contemporain, les m’as-tu-vu, et moi là au milieu, sinistre en diable, le mea culpa en béton ». Rien d’étonnant donc à le voir retrouver ses chevaux de bataille : la politique, l’actualité (il y a toujours en lui une colère qui couve, prête à empoigner le premier casus belli qui se présente), l’Éducation nationale, ou la littérature. Et en la matière Blanchard a encore beau faire, beau tenter de s’intéresser à Mona Ozouf, à Richard Millet (promu ici « plus grand écrivain français vivant ») ou à Annie Ernaux (« cette nunuche et calamiteuse »), c’est presque naturellement qu’il s’en revient à son panthéon personnel : Barrès, Mauriac, Léautaud et Green.
Genre oblige : ce dernier recueil aborde tous les sujets, ou presque. Sa lecture n’en est que plus plaisante. On n’y craint ni la répétition ni l’ennui. Et si d’aventure un sujet intéresse moins, c’est l’affaire de quelques lignes. Raison de plus pour y picorer comme on l’entend, par exemple dans le désordre, en ouvrant ses pages au hasard, ou en se laissant appeler par une amorce. Une manière comme une autre de prolonger cet ultime rendez-vous.
Didier Garcia
LE RESTE SANS CHANGEMENT D’ANDRÉ BLANCHARD Le Dilettante, 192 pages, 18

Ultimum Blanchard Par Didier Garcia
Le Matricule des Anges n°168 , novembre 2015.
LMDA papier n°168
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