Maurice Ciantar est un passager discret : journaliste à Combat puis à la radio, il a une œuvre mais elle n’est pas très fréquentée. Elle porte cependant les marques de son époque, celle de Calet, de Blondin, de Rabiniaux ou de Walter et pourrait à bon droit entrer sous les espèces de Jacques Vorageolles (rééd. Du Lérot, 1987) ou La Mongolique (Gallimard, 1949) dans l’entre-deux littéraire où cristallisent les très bonnes choses. Tempérament canaille, verbe net, images fleuries, amours fumasses, il se trouvait lui-même dans son Journal d’Edouard de 1969 « connard à triple serrure ». Ça n’est pas une raison pour ne pas faire confiance à Jean-Paul Louis et Éric Seebold lorsqu’ils proposent une fine somme de textes et correspondances variés comme cette « Nostalgie de Paris » de 1945 ou « Notre bonne jeunesse » qui avait paru en 1974 dans le journal Pilote ! De la Chine à l’opéra, de quoi découvrir Ciantar. É. D.
PÉTALES
DE MAURICE CIANTAR
Du Lérot, 56 pages, 12 e
Histoire littéraire Pétales
février 2016 | Le Matricule des Anges n°170
| par
Éric Dussert
Un livre
Par
Éric Dussert
Le Matricule des Anges n°170
, février 2016.