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Théâtre La Forêt qui scintille : Drame qui commence un soir et se termine au matin

octobre 2017 | Le Matricule des Anges n°187 | par Patrick Gay Bellile

La Forêt qui scintille : Drame qui commence un soir et se termine au matin

Quelque part au bord d’une route perdue, dans un paysage de forêts, non loin d’une frontière, un bar promis à la démolition tient lieu d’abri pour ceux qui n’en ont pas. Il est le lieu de passage obligé d’une galerie de personnages en perdition. Tout est sale, boueux, abandonné. Un lieu en déshérence. S’y croisent un ancien entraîneur de foot, un toxicomane, un proxénète, une chanteuse sur le retour, un camion chargé de jeunes filles en route pour le trottoir, et puis le patron du lieu qui a maille à partir avec la justice. Tous transitent entre un passé dont on ne saisit que des bribes et un futur qui s’annonce peu glorieux. L’auteur nous entraîne dans une contrée aux marges de l’humanité. La langue est brutale, directe, les personnages n’ont plus de vernis et expriment directement leurs états d’âme. Ils sont tous encore porteurs de rêves, de désirs, d’histoires d’amour perdues, de souvenirs, d’une violence qui ne demande qu’à éclater. L’alcool est toujours présent, pour aider à vivre et donner des couleurs à un tableau où le gris et le noir dominent. C’est aussi une vision d’un monde bouleversé, d’un monde qui change et laisse sur le bas-côté les plus faibles, les plus fragiles. Au centre de l’histoire, il y a Maca, la chanteuse de cabaret qui navigue entre un ex violent et un protecteur minable. Maca espère toujours des hommes et de la vie. Elle attend celui qui la sortira d’ici et l’emmènera loin, pour lui donner « deux enfants et une petite maison ». Elle a son franc-parler et règne comme une princesse déchue sur ce cabaret de la dernière chance. Elle chante encore, même pour un seul spectateur, du moment qu’il a un peu d’argent. Au loin, « La forêt scintille. Ce sont les âmes. Des jeunes filles ont été fusillées à cet endroit ». La guerre et la faim ne sont jamais loin. Et puis des ouvriers arrivent. Pour démolir. Construire « un hôtel avec piscine, solarium et vue sur la rivière ». La fin d’un monde. Un moment suspendu.

P. G.-B.

La Forêt qui scintille de Milena Markovic
Traduit du serbe par Mireille Robin avec la collaboration de Karine Samardzija,
L’Espace d’un instant, 64 pages, 10

Le Matricule des Anges n°187 , octobre 2017.
LMDA papier n°187
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