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Dossier Stefan Hertmans
La visiteuse

octobre 2018 | Le Matricule des Anges n°197 | par Thierry Guichard

Roman épique au souffle puissant, Le Cœur converti développe une pensée du temps à travers lequel le cœur d’une femme du onzième siècle bat dans les rêves d’un homme du vingt et unième.

Stefan Hertmans est un fabuleux conteur, ceux qui ont lu son roman précédent, Guerre et térébenthine le savent déjà. Capable d’introduire dans ses fictions une matérialité du paysage, de la nature, du temps, des villes, qui approfondit la représentation du monde qu’il décrit, l’écrivain ancre ses personnages dans un réalisme consolidé par une solide documentation. Habile à conduire ses narrations, l’écrivain, avec Le Cœur converti, semble avoir franchi une nouvelle étape dans son art romanesque. Le roman pourrait n’être que l’histoire de son héroïne Vigdis Adélaïs, jeune noble de 17 ans « d’origine scandinave et flamande » qui va s’éprendre d’un jeune juif croisé devant la yeshiva de Rouen à la fin du onzième siècle. Une chrétienne, qui plus est fille de chevalier normand, ne peut s’éprendre d’un juif quand bien même celui-ci serait le fils du grand rabbin de Narbonne venu en Normandie pour étudier. Les deux amoureux vont fuir l’ire chrétienne et paternelle, traverser la France du Nord au Sud, menacés des pires dangers, jusqu’à atteindre le Languedoc et la protection éphémère du grand rabbin. Retrouvés par les espions envoyés dans toutes les provinces depuis Rouen, ils devront fuir à nouveau vers un village du Vaucluse, juché à 700 mètres d’altitude où, près d’un millénaire plus tard, Stefan Hertmans et sa femme vont acheter une maison. C’est de cette proximité, à travers les siècles, que le roman va jouer jusqu’à superposer notre temps au Moyen Âge à travers l’enquête que l’auteur-narrateur va mener, des années durant, pour reconstituer la vie de Vigdis.
Le roman commence comme le faisait l’envoûtant Dormance de Jean-Loup Trassard : ici, l’auteur, depuis sa maison du Vaucluse qui domine la vallée, voit « deux personnes approcher (…) ; elles ont sans doute marché un moment à travers la chênaie clairsemée sur ce plateau où rôdent les loups. » C’est Sarah (le nouveau nom, juif, de Vigdis) et David Todros. « Je sais qui ils sont. Je sais qui ils fuient. J’aimerais les accueillir ici chez moi tous les deux, leur proposer un réconfort (…). Où peuvent-ils habiter, maintenant que leur maison n’existe plus depuis mille ans déjà et que la partie médiévale du village a disparu sous les herbes et les arbrisseaux ? » La rêverie est un puissant moteur qui n’aura eu besoin que de la découverte d’un document « vieux de près de mille ans, en hébreu, que je tiendrai moi-même entre mes mains après toutes sortes de pérégrinations » dans les manuscrits de l’université de Cambridge. Comme les journaux du grand-père maternel avaient déclenché l’écriture de Guerre et térébenthine, un article sur le village de Monieux, la découverte de l’histoire de Vigdis, vont déclencher une incroyable quête à travers la France, la Méditerranée, l’Égypte. Et le lecteur dès lors suit en même temps les aventures des deux fugitifs et l’enquête de l’auteur pour reconstituer le siècle qui fut le leur, la fuite dans les paysages français de 1090 : on touche avec lui « les murs...

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