La lettre de diffusion

Votre panier

Le panier est vide.

Nous contacter

Le Matricule des Anges
ZA Loup à Loup 83570 Cotignac
tel ‭04 94 80 99 64‬
lmda@lmda.net

Connectez-vous avec les anges

Vous n'êtes actuellement pas identifié. Pour pouvoir commander un numéro, un abonnement ou bien profiter, en tant qu'abonné, des archives en ligne, vous devez vous connecter avec votre compte.

Retrouver un compte

Vous avez un compte mais vous ne souvenez plus du mot de passe ? Vous êtes abonné-e mais vous vous connectez pour la première fois ? Vous avez déjà créé un compte, peut-être, vous ne savez plus trop ?

Créer un nouveau compte

Vous inscrire sur ce site Identifiants personnels

Indiquez ici votre nom et votre adresse email. Votre identifiant personnel vous parviendra rapidement, par courrier électronique.

Informations personnelles

Pas encore de compte?
Soyez un ange, abonnez-vous!

Vous ne savez pas comment vous connecter?

Domaine étranger Lanny

février 2020 | Le Matricule des Anges n°210 | par Thierry Guinhut

Rien de commun avec son précédent roman, La Douleur porte un masque de plumes, sinon un goût tout en délicatesse pour le surnaturel en ce conte. Cette fois, Max Porter nous brinquebale avec « Le Père Lathrée morte » qui a tantôt des « bras en mélèze malade  », tantôt un vêtement « en pot d’échappement » et couche sous les morts. À l’affût des voix d’enfants, le monstre, par ailleurs « tamiseur d’humus culturel depuis soixante-quatorze générations  », va rencontrer Lanny. Les voix de la narration sont cependant nombreuses, le papa, la maman qui écrit des polars noirs et violents, un étrange artiste qui joue avec les squelettes d’oiseaux, puis donne des leçons de peinture à l’enfant fameusement doué, y compris en labyrinthes ; ce dernier disparaît soudain. Le récit, troué de blanc et d’échos, se fait angoissant, policier, mêlant soupçons, témoignages, enquête et psychoses diverses. Le coupable est-il le peintre, le Père Lathrée ? N’est-ce qu’une fugue avec ce dernier, ou un banal incident, piégé qu’il est dans une vieille canalisation ?
Certes Lanny est un habitant de la famille littéraire de la fantasy, mais avec un ton et des thématiques qui ne sont qu’à lui. Une poétique épouvante s’empare de tous quand le Père Lathrée se faufile, dans le village, les maisons, alors qu’il n’est peut-être que le résultat de l’imaginaire enfantin, quand la disparition remue toutes les peurs. Cependant les portraits et les conversations contribuent à une dimension psychologique et sociologique riche de sens et de satire sociale. Comme Lanny, nous ferions bien de construire « un petit musée de choses magiques  », pour que les gens « tombent amoureux de tout »…

Thierry Guinhut

Lanny de Max Porter
Traduit de l’anglais (Royaume-Uni) par Charles Recoursé,
Seuil, 240 pages, 20

Le Matricule des Anges n°210 , février 2020.
LMDA papier n°210
6,50 
LMDA PDF n°210
4,00