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Entretiens Une vie (en) trompe-l’œil

mai 2020 | Le Matricule des Anges n°212-213 | par Dominique Aussenac

Retiré du monde, Jean-Paul Iommi-Amunatégui nous convie dans sa chambre noire, mélancolique et érudite.

Autoportrait en nature morte

Que retenir d’une vie ? Des hauts, des bas ? Tout un slalom machinal entre des ombres comme le clamait Léo Ferré ? Né au Chili en 1947 d’un père poète et universitaire, et d’une mère, Xiména, d’une grande beauté, immortalisée par Man Ray et qui partagea la vie d’un autre poète, Vicente Huidobro, Jean-Paul Iommi-Amunatégui enchaîna les allers-retours entre Santiago et Paris avant de s’y installer définitivement. Passé de l’archéologie à l’histoire, il devient successivement responsable du supplément littéraire du Matin de Paris dans les années 80, éditeur au Quai Voltaire, puis coordonne diverses publications. À 35 ans, père de deux enfants, il vivra un drame, la défenestration de Sabine, son épouse. Auteur de six ouvrages singuliers entre poésie et livres d’art, égotisme, savoir encyclopédique baigné de références gréco-latines, son écriture enluminée d’ors et de ténèbres saisit. Pinacothèque ourlée de citations et de souvenirs personnels, son nouvel ouvrage, Autoportrait en nature morte, enfante une beauté toute paradoxale.

Que doit-on appréhender dans cet ouvrage au-delà d’un autoportrait en nature morte ? Un livre d’heures crépusculaires ? Un portrait en creux sur fond de mosaïque ? Une tectonique de plaques de vie ? Un cénotaphe ?
Livre d’heures, crépuscule, plaques tectoniques, cénotaphe, mosaïque, toutes ces expressions, tous ces mots me conviennent, ils touchent juste, je veux dire qu’ils correspondent à ma tentative, à ce que j’ai essayé de faire, peut-être avec une certaine maladresse, je ne sais pas. La mosaïque, pour peu qu’on s’y arrête, est un art à la fois beau et assez étrange : une composition qui n’est telle que par les morceaux, les brisures qui la constituent, tout en exigeant qu’on éloigne le regard des tesselles pour saisir les formes et les figures qu’elle nous donne à voir. C’est une sorte de métonymie affolée. La partie et le tout, le tout et la partie. La partie pour le tout ou le tout pour la partie, on ne peut en décider. Peut-être un tout qui serait constitué par la co-présence des parties. Je voudrais pouvoir dire tout cela de mon livre, le décrire comme une sorte de figuration précise et en même temps morcelée. Mais de quelle figure ? Un portrait en creux, soit, mais, si cela pouvait avoir un sens, un creux fait de bris et dont la forme finale serait elle-même un fragment recomposé, décomposé peut-être… les discontinuités mêmes laissant deviner l’esquisse d’un visage, d’un portrait dont les traits seraient en train de s’effacer.

Revenons à la nature morte. Ne cerne-t-elle pas plutôt une absence que l’évidence d’une présence ?
Victor Hugo écrit je ne sais plus où que « la beauté de la mort, c’est la présence »… Bien entendu, vous avez raison, lorsqu’on regarde une nature morte on ressent, presque physiquement, une absence (je rêve d’un tableau qui s’intitulerait « Nature morte à l’absence »). Mais très vite, me semble-t-il, lorsqu’on considère longuement et en grand nombre les...

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