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Poches L’Enfer du commissaire Ricciardi, de Maurizio de Giovanni

juillet 2020 | Le Matricule des Anges n°215 | par Anthony Dufraisse

L' Enfer du commissaire Ricciardi

Qu’est-il arrivé à l’éminent professeur Castello, « homme influent, riche et estimé » qu’auréole une « image de sainteté et de talent  » ? Cette nuit torride de juillet, s’est-il jeté par la fenêtre tout seul ou une main criminelle l’a-t-elle poussé ? À charge pour le commissaire Ricciardi de tirer cette affaire au clair dans cette sixième enquête. Le personnage crée par Maurizio de Giovanni, qu’il met en scène dans le Naples des années 30, a ses inconditionnels désormais, comme le Montalbano d’Andrea Camilleri par exemple a les siens, fidèles. En France on compte, paraît-il, de plus en plus de tifosis de ce policier qui a un don – qu’il vit comme une malédiction – particulier : il voit l’aura des morts et surtout résonnent en lui leurs ultimes paroles. « La Chose, l’abominable phénomène qui lui gâchait l’existence, était une ennemie sournoise. Elle le conduisait sur des chemins tortueux ou dans des impasses, et lui dictait des pensées trompeuses qui la plupart du temps n’avaient rien à voir avec le motif de la mort, ni avec le moment auquel elle était survenue », se désole pour lui le narrateur. « Homme mélancolique et torturé », Ricciardi serait donc une sorte de flic psychopompe. On retrouve, entourant ce Charon napolitain, les fidèles habituels : l’irascible et corpulent brigadier Maione, que le surmenage menace ici, Moro le légiste ou encore Rosa, la vieille gouvernante du commissaire, qui officie chaque jour au côté de ce célibataire endurci et qui lui est sa seule famille à force de proximité. Le lecteur suivra une nouvelle fois cet enquêteur un peu mystique, « étrange individu aux yeux verts », animal à sang froid dans une ville au sang chaud. C’est donc un taiseux reptilien qui déambule dans la chaleur infernale de ce Naples où l’auteur est né en 1958. Mer, églises, monuments, palazzi, la cité en été est brûlante tout comme les secrets des cœurs contrariés. Ici toutes les âmes grésillent, certaines jusqu’à la folie.

Anthony Dufraisse

L’Enfer du commissaire Ricciardi, de Maurizio de Giovanni
Traduit de l’italien par Odile Rousseau,
Rivages/Noir, 510 pages, 10

L’Enfer du commissaire Ricciardi, de Maurizio de Giovanni Par Anthony Dufraisse
Le Matricule des Anges n°215 , juillet 2020.
LMDA papier n°215
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