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Histoire littéraire Ardinghera, de Régis Messac

juillet 2021 | Le Matricule des Anges n°225 | par Éric Dussert

La numérisation de la presse par les bibliothèques de France et de Navarre a ceci d’enchanteur qu’elle met à disposition de tous une catégorie d’écrits qui étaient restés jusqu’ici à l’ombre : le roman-feuilleton, une proliférante matière qui a composé l’alléchant d’un grand nombre de journaux durant près d’un siècle, mais est restée sans édition depuis. Technologie aidant, ces feuilletons procurent désormais à l’université des sujets de colloque et à des éditeurs de belles occasions de surprendre leurs pratiques. On peut lire ainsi Le Club des Neurasthéniques du copain d’Apollinaire, René Dalize (L’Arbre vengeur, 2013), Zibeline ou le hasard heureux, du fameux « Totor », le premier rédacteur en chef du Canard Enchaîné, Victor Snell (L’Ethernité, 2021) et, depuis peu, l’Ardinghera, de Régis Messac (1893-1945), le fameux auteur de Quinzinzinzili et premier auteur francophone d’une thèse sur le Detective Novel (1929).
En matière de feuilleton et de récit policier, Messac en connaissait donc un rayon, et c’est avec gourmandise qu’il n’évite aucun des topoï du genre qu’il se permet en outre d’expliciter au fil de son récit : détective amateur super-déductif, faire-valoir pataud, méchant typique, superbe amazone, etc. Tout débute avec le surgissement d’un cadavre encore vivant dans un wagon de banlieusards parti de la gare Saint-Lazare et se poursuit dans le milieu des courses, des forains et de la police ferroviaire, autant de visites dépaysantes. C’est sous le nom de Gontran Lenoir que Messac, par ailleurs journaliste, s’était lancé dans la confection de romans-feuilletons. En mai 1931 il plaçait dans Le Quotidien les épisodes de cette Ardinghera qui dénonçait une fois encore son penchant pour les titres alambiqués, choisissant de déformer le titre d’une utopie classique où l’on meurt un peu violemment. Ce nouvel opus allonge la bibliographie de Messac qui pourra encore s’enorgueillir à l’avenir du « Mystère de Monsieur Ernest » ou de « La Taupe d’or ». Le feuilleton est comme le crime : sans fond.

Éric Dussert

Ardinghera,
Régis Messac
La Grange Batelière, 232 pages, 16

Ardinghera, de Régis Messac Par Éric Dussert
Le Matricule des Anges n°225 , juillet 2021.
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