La lettre de diffusion

Votre panier

Le panier est vide.

Nous contacter

Le Matricule des Anges
ZA Loup à Loup 83570 Cotignac
tel ‭04 94 80 99 64‬
lmda@lmda.net

Connectez-vous avec les anges

Vous n'êtes actuellement pas identifié. Pour pouvoir commander un numéro, un abonnement ou bien profiter, en tant qu'abonné, des archives en ligne, vous devez vous connecter avec votre compte.

Retrouver un compte

Vous avez un compte mais vous ne souvenez plus du mot de passe ? Vous êtes abonné-e mais vous vous connectez pour la première fois ? Vous avez déjà créé un compte, peut-être, vous ne savez plus trop ?

Créer un nouveau compte

Vous inscrire sur ce site Identifiants personnels

Indiquez ici votre nom et votre adresse email. Votre identifiant personnel vous parviendra rapidement, par courrier électronique.

Informations personnelles

Pas encore de compte?
Soyez un ange, abonnez-vous!

Vous ne savez pas comment vous connecter?

Entretiens À contre-courant

novembre 2021 | Le Matricule des Anges n°228 | par Dominique Aussenac

Trente ans après, Eddy L. Harris redescend le Mississippi en canoë. Périple vif et introspectif autour des maux de l’Amérique.

Le Mississippi dans la peau

Le Mississippi n’est pas le plus long fleuve des États-Unis. Paradoxalement, c’est son affluent, le Missouri qui occupe la première place. À 30 ans, Eddy L. Harris, noir américain d’un mètre quatre-vingt-treize et écrivain en herbe décide de parcourir le fleuve de sa source au lac Itasca, dans le Minnesota, jusqu’à La Nouvelle-Orléans, soit près de quatre mille kilomètres. « De là où il n’y a pas de Noirs à là où on ne nous aime toujours pas beaucoup », précise un de ses vieux amis. Traverser un pays, c’est en prendre le pouls. Nous sommes à la fin des années 80. Qu’évoque Harris ? Tout d’abord et c’est étonnant pour un jeune Nord-Américain : le passé, l’Histoire de son pays, ses premiers habitants, les tribus indiennes… De lieux en rencontres avec les « rats du fleuve », la plupart du temps des gens de peu, pêcheurs, flâneurs, chômeurs désœuvrés, zonards, militaires, bateliers, éclusiers, il dessine avec Mississippi Solo (Liana Levi, 2020) une carte du Tendre humaine, chaleureuse et pittoresque de l’Old Man River. Même si parfois les rencontres violentes se terminent par des coups de feu.
Trente ans après, le périple n’est plus initiatique, le corps moins performant, l’écrivain reconnu, cinq ouvrages à son actif, a choisi de s’installer en France. « À présent, je connais les dangers que j’ai affrontés jadis, les chiens sauvages, les remous autour des écluses, les deux péquenauds gras à la gâchette facile, le fleuve trop large, les rapides, l’épuisement, les courbatures, la douleur. Parce que je sais que ces dangers me guettent, j’éprouve plus de crainte que lorsque je me suis embarqué la première fois sans savoir à quoi m’attendre. » Obama entame son second mandat. Un jeune Noir de 17 ans vient d’être abattu par un policier. Mais, ce qui surprend chez le sexagénaire, c’est la luminosité et l’extrême fluidité de l’écriture, l’extraordinaire force de vie, l’humanisme, l’intelligence subtile et la volonté inoxydable de ne jamais se présenter en victime. Quant à sa couleur de peau, ce n’est que l’une de ses innombrables et très riches facettes…

Chez les Grecs et les Romains, le fleuve était associé à l’oubli. Chez vous, c’est un moteur de mémoire, de civilisations, de révélations ?
Le fleuve est une frise chronologique qui va du haut vers le bas. Je ne peux plus changer ce qui a existé et qui n’existe plus. Mais je tiens à garder en mémoire le souvenir des civilisations perdues, de ce qui reste en amont. Quant à l’avenir, c’est – le fleuve en aval – devant moi, je suis maître de l’avenir. Je peux tout changer, améliorer. Le fleuve symbolise cette possibilité.

Le passé, les peuples indiens semblent très importants chez vous. Étonnant pour le natif d’un pays où les habitants paraissent ne plus avoir de mémoire à long terme ?
Pas sûr même qu’ils aient une mémoire à court terme. La raison qui fait que tout cela est important pour moi, est que ce n’est guère important aux autres. On peut voir le monde...

Cet article est réservé aux abonnés.
Auteurs, critiques, interviews, dossiers thématiques: découvrez tous les contenus du Matricule des Anges.

Retrouver un compte

Vous avez un compte mais vous ne souvenez plus du mot de passe ? Vous êtes abonné-e mais vous vous connectez pour la première fois ? Vous avez déjà créé un compte, peut-être, vous ne savez plus trop ?

Créer un nouveau compte

Vous inscrire sur ce site Identifiants personnels

Indiquez ici votre nom et votre adresse email. Votre identifiant personnel vous parviendra rapidement, par courrier électronique.

Informations personnelles

Pas encore de compte?
Soyez un ange, abonnez-vous!

Vous ne savez pas comment vous connecter?

LMDA papier n°228
6,50 
LMDA PDF n°228
4,00