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Histoire littéraire Servir, dit-il

janvier 2022 | Le Matricule des Anges n°229 | par Yann Fastier

Servabo. Mémoire de la fin de siècle

Né dans une famille d’antifascistes notoires, Luigi Pintor (1925-2003) passe une partie de son enfance en Sardaigne, flirte adolescent avec la Résistance avant d’intégrer L’Unità, principal quotidien communiste de la péninsule italienne. Radié du Parti en 1969, à la suite de l’invasion soviétique de la Tchécoslovaquie, il retourne en Sardaigne pour y fonder Il Manifesto, journal dissident qu’il codirigera jusqu’en 1995.
Il fut donc avant tout journaliste, avec le grand J qu’il convient d’y mettre pour ces quelques-uns qui sont l’honneur de la profession, quand par ailleurs le plumitif abonde. Quoi qu’il en soit, la majuscule ne saurait distinguer un quelconque « je », tant ce mémoire écrit sur le tard sait faire preuve de recul et de modestie. À l’évidence, Pintor répugne à parler de lui-même : « Un livre sert à celui qui l’écrit, rarement à celui qui le lit, c’est pourquoi les bibliothèques sont pleines de livres inutiles » conclut-il après avoir sobrement évoqué « L’île », « La ville », « La guerre »… comme autant de rubriques qui l’auront façonné et dont il s’efforce de réduire le décompte à l’essentiel. L’île, ce sera la Sardaigne, vers laquelle il ne cessera de revenir. La ville, ce sera Rome, où la découverte de l’amour ira de pair avec celle de la guerre. La guerre, ce sera d’abord la mort d’un frère aîné météorique et solaire, le journaliste et dramaturge Giaime Pintor dont la lettre testament le jettera dans l’action partisane. La pudeur avec laquelle Luigi Pintor se livre à cette synthèse biographique la rend toutefois quelque peu elliptique et appelle des explications. C’est le travail – impeccable – de l’éditeur, complétant l’indispensable appareil de notes d’une iconographie choisie qui font de ce mince volume un agréable lieu de rencontre avec un écrivain dont on regrettera de ne pas pouvoir lire grand-chose d’autre en français, si ce n’est Madame Kirchgessner, paru en 2005 à La Fosse aux ours.

Yann Fastier

Servabo. Mémoire de la fin du siècle
Luigi Pintor
Postface de Carlo Ossola
Rue d’Ulm, 119 pages, 12

Servir, dit-il Par Yann Fastier
Le Matricule des Anges n°229 , janvier 2022.
LMDA papier n°229
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