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Poésie Depuis le seuil

avril 2023 | Le Matricule des Anges n°242 | par Richard Blin

C’est comme purifiés par le silence autant que par ce qui brûle à l’horizon du regard dont ils naissent que nous parviennent les poèmes de François Lerbret (né en 1984). Des poèmes comme autant de brèches ouvertes sur un présent indéchiffrable fait de lieux délaissés, saturés de vide et tremblants d’indéfinissable attente – rive, quai, voies ferrées, labours – observés depuis une position de retrait et avec un œil de veilleur. Des lieux prodigues en signes qui s’offrent sans qu’on les sollicite et qui sont comme une invite à les lire, à en tirer des présages à la façon des augures. Mais l’art s’en est perdu et l’on demeure au seuil du sens, frustré. « Été soleil brandi / traversé de pas déserts / et le jour droit / sans autrement attendre / un passeur / pour les ombres au-delà de l’eau ». Des lieux, des oiseaux aussi tels que la deuxième section du livre les présente à travers leurs façons de faire palpiter l’éphémère, de se jouer du « seuil invisible de l’air » en gardiens d’un logos perdu et en manifestations ailées du langage de l’absolu.
Autant de foyers laissant pressentir un sens, une direction, l’invisible d’un chemin « vers l’autre lieu pays rêvé / qui sait lier sans retenir ». Ou qui suggèrent un point de fuite où coïncideraient présent et passé comme sur les visages de pierre des empereurs romains de la troisième section. « Visage abri sans seuil / où la pensée attise un feu pour les ombres ». Des visages où l’évidence et l’énigme coexistent, transparaissent l’une dans l’autre « si l’on veut bien passer / le pas de leur pierre écrite ». Avant que dans une ultime section, le poète ne revienne vers la « source lointaine » d’un regard qui cerne et discerne, en quête des présences invisibles qu’il pressent « dans la paume fermée des choses / qui ne quête pas de mots ».

Richard Blin

Depuis le seuil
François Lerbret
Le Temps qu’il fait, 144 pages, 18

Le Matricule des Anges n°242 , avril 2023.
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