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Ni dieu, ni mec
Avec ses Chiennes de garde, Dahlia de la Cerda en met plein la vue – et même la gueule. Petit traité de féminisme et de survie dans la jungle mexicaine d’aujourd’hui.
Gare à celui qui osera encore dire que les filles sont des mauviettes ou des salopes, qu’elles n’ont que ce qu’elles méritent, à savoir coups, humiliations, viols. C’est fini. L’heure est à la relève sinon à la révolution. Dahlia de la Cerda brandit une littérature d’un genre nouveau, combine des mixes plutôt contraires : des coups de poing et de la tendresse, un parler populaire, vulgaire, bruissant tout chaud du macadam et une finesse d’esprit à faire crever de jalousie nos piètres penseurs. Les onze nouvelles de son recueil Chiennes de garde composent une sorte de roman, puisque les...
Le liseur
Michaël, un jeune allemand de quinze ans, est victime d’un malaise dans la rue. Hanna, une belle femme de trente-six ans, vient à son secours. Ils deviennent amants. Avant chaque étreinte, il lui lit quelques pages de Kant ou Tolstoï à haute voix. Hanna disparaît brusquement. Fin de la première partie. Sept ans plus tard, étudiant en droit, Michaël retrouve Hanna en cour d’assises. Il apprend...
Un livre
Tout est loin
de
Sandor Tar
Les mirages de l’Ouest
Ils sont quatre compères de chantier et de minable chambrée, à s’abrutir d’alcool dans les boîtes miteuses d’une petite ville de Hongrie. La vingtaine passée, Madari, Vari, Barna et le beau Laboda rêvent de grosses voitures et d’abondance mais ne voient pas plus loin que le bistrot du coin. Un jour, un mystérieux contrat en Allemagne les décide à laisser la piaule qu’ils louent au-dessus...
Les sept péchés capitaux
À sa demande, l’écrivain Alberto Manguel a proposé une soixantaine de nouvelles du monde entier à Joëlle Losfeld. Une vingtaine constitue ce recueil : sept péchés, trois nouvelles par péché, un minimum pour entrevoir à quel point cette notion, avec laquelle inévitablement nous assurons une relation, se glisse dans la vie à notre insu, et dans le récit comme dans la vie, sournoisement. Lorsque...
Fracture sociale à l’égyptienne
Une famille se bat pour ne pas s’enfoncer dans la misère. Succès en Égypte, Vienne la nuit de Mahfouz y a été réédité 21 fois depuis 1949.
La famille Kamel Ali n’a pas toujours été pauvre. Il fut un temps où le salaire honorable du père fonctionnaire lui permettait de tenir un certain rang. À sa mort, le fragile édifice s’écroule. Pour vivre, la mère vend les meubles, oblige sa fille à faire couturière, met à la porte son voyou d’aîné, place tous ses espoirs dans ses deux fils lycéens, congédie la bonne et compte un par un les...