Avec le poète Casimir Prat, c’est toujours un peu la même chose. Ce n’est ni mauvais, ni bon, bien au contraire. Casimir Prat possède une véritable sensibilité qui, soyons-en sûrs, en enchantera plus d’un. D’autant plus que ce nouveau recueil évite les facilités de Tout est cendre, paru l’année dernière au Dé bleu et qui a obtenu le prix Max-Pol Fouchet. « Ainsi la terre aura roulé/ siècles et siècles/ à travers l’immensité consentante ;/ comme toi,/ poussant du bout des doigts cette mie de pain/ sur le bord de la table/ - jusqu’à ce que ce jour ait un sens. » La poésie de Casimir Prat n’est pas une poésie du quotidien. Elle véhicule des sensations fortes, où l’homme semble bien en effet tributaire des étoiles et de la mémoire du monde. Mais elle subit une sorte d’inertie, évolue avec une peine et un ennui qui nous font apparaître la vie sous bien des aspects monotones.
L’Arrière-Pays
36 pages, 50 FF
Poésie Vers la nuit
décembre 1996 | Le Matricule des Anges n°18
| par
Marc Blanchet
Un livre
Vers la nuit
Par
Marc Blanchet
Le Matricule des Anges n°18
, décembre 1996.