éditions Al Dante/Niok
Ouvrages chroniqués
Liste alphabétique des titres
Derviche/Robert
+ 3 cds comprenant l'intégralité du Derviche/Le Robert
de
Bernard Heidsieck
2004
Lmda N°53
Bernard Heidsieck, initiateur de la poésie sonore en France, publie « Derviche/Le Robert », livre-CD, somme à lire et à entendre. De concert.
Adieu à la page. Et sans façon. À la page confidente. À la page adversaire. Interlocutrice ou véhicule. Adieu. La Poésie s’en est extraite, enfin. (…) Le poème, donc, fait sa rentrée au monde. Matière redevenue potentiellement libre et vive. Prêt, y aspirant, à se cogner, à se frotter, quitte à y perdre plumes et sang, ou à les acquérir, à ces réalités neuves que sont pour lui ces désormais...
Debout la poésie !
mai 2004
La Fugue inachevée
de
Patrick Beurard-Valdoye
2004
Lmda N°54
Patrick Beurard-Valdoye livre le quatrième volet de son « Cycle des exils »par un long poème épique d’une Europe meurtrie par les guerres.
Il faudra sans doute du temps, de la patience, une endurance imperturbable, mais surtout la volonté ascétique de lire lentement, sans chercher à tout y comprendre, pour avoir conscience de l’ampleur du projet que mène, depuis Allemandes (mem/Arte Facts, 1985), le poète Patrick Beurard-Valdoye. Intitulé sobrement « Cycle des exils », les quatre premiers livres enchevêtrent les strates d’une...
L’Histoire sous insomnie
juin 2004
Gary Cooper ne lisait pas de livres
de
Véronique Pittolo
2004
Lmda N°55
En deux livres malins, Véronique Pittolo renverse l’univers des contes et du septième art comme des crêpes.
La phrase qui ouvre Chaperon loup farci, qui paraît avec Gary Cooper ne lisait pas de livres, quatrième et cinquième livres de l’une des poétesses les plus prometteuses de la jeune génération, définit bien sa poétique : « Que l’action se situe dans une région imaginaire (royaume) n’empêche pas le réalisme de la description ». Voilà une réponse possible à un rapport au monde qu’on pourrait lui...
Le cinéma de Véronique
juillet 2004
L' In-plano
de
Claude Royet-Journoud
2002
Lmda N°40
Al Dante réunit en volume les 80 "numéros" de la revue L’In-plano publiée en 1986 par le poète Claude Royet-Journoud. vUne publication sauvage dédiée à la "modernité négative".
Certains créateurs s’expriment principalement en élaborant des revues. C’est le cas de Noël Arnaud, de Jimmy Gladiator ou de Jacques Morin, c’est aussi celui du poète Claude Royet-Journoud, revuiste multi-récidiviste depuis 1963. Engagé dans l’exploration de la forme « revue », il a exploité nombre des possibilités offertes par ce média singulier. De tous formats, de toutes périodicités et de...
Instable et volatile
septembre 2002
Ma langue
de
C. Tarkos
2000
Lmda N°32
Dans Ma Langue, Christophe Tarkos se jette dans ses phrases, se donne à ce qui vient, de bouleversant. Avec amour.
Dans le paysage un peu convenu de la poésie contemporaine, l’écriture de Christophe Tarkos ne cesse pas de faire irruption. Quelque chose là s’impose de radical, d’extrême, mais sans raideur. Une poussée se fait dans les phrases, un élan se donne, avec générosité, dans une prodigalité qui vient donner au mot « brut » tout son sens. Quelque chose se passe, de plus intense, de plus risqué, qui...
Je jouis
septembre 2000
New York 2001
de
Christophe Fiat
2002
Lmda N°39
Poète performer, Christophe Fiat continue l’écriture répétitive et circulaire de la poésie sonore. Il réagit dans New York 2001 aux attentats du 11 septembre.
La tautologie obsède un certain nombre d’écritures poétiques contemporaines. « Dire d’une chose qu’elle est identique à elle-même, c’est ne rien dire du tout » : à partir de la réflexion de Ludwig Wittgenstein, Emmanuel Hocquard s’appuie sur l’énoncé d’identité pour, neutralisant toute notion de représentation, créer les conditions d’une poétique de l’acquiescement. Christophe Tarkos quant à...
King Kong, le retour
juin 2002
Oui
de
C. Tarkos
1998
Lmda N°20
Avec une énergie étonnante, les textes de Christophe Tarkos dans Oui jouent une sarabande endiablée où la phrase perd ses lambeaux de sens.
Disons-le tout de suite : malgré un très beau travail éditorial, la lecture du cinquième livre (poétique ?) de Christophe Tarkos est éprouvante. D’abord parce qu’elle nécessite du souffle. Sur le mode du ressassement en spirale les textes de Tarkos sont comme une armée de chiens occupés à se mordre chacun leur propre queue. À le lire, on a la tête qui tourne et l’on est pris, qu’on le veuille...
Entre Tardieu et Novarina
juillet 1997