éditions Allusifs
A propos
Les Allusifs, court toujours
« Small is beautiful » comme on ne dit pas au Québec. Établie à Montréal, Brigitte Bouchard s’est spécialisée dans les « petits romans ». Bref portrait-rencontre d’une éditrice chanceuse et angoissée.
Initiales BB. L’œil bleu, le cheveu en bataille et l’indispensable pointe d’accent québécois sur le bout de la langue française. Brigitte Bouchard poursuit dans ce café du faubourg Saint-Antoine une tournée de promotion française avant de s’en retourner quelques jours plus tard vers sa Belle Province. Si l’allusive en chef avoue s’être plus tôt quelque peu égarée dans les transports en commun sur la route de France Culture, elle ne risque en revanche guère de perdre le nord éditorial, ainsi qu’en témoigne cette inhabituelle profession de foi imprimée sur la couverture de son dernier...
Les Allusifs, carte d’identité
Ouvrages chroniqués
Helena ou la mer en été
de
Julian Ayesta
2004
Lmda N°56
Dans la ville portuaire de Girón, les étés se passent chez l’oncle Arturo et la tante Honorina. C’est la saison de l’insouciance : chasse aux papillons, confiture de griottes, excitation des couchers en chambre commune avec les cousins. Le jour de l’Assomption, ce sont les jets de pétales à la Vierge, la religion rythmant le temps, obsédante.
Helena, la belle et blonde Hélène, fait rupture...
L’enfant sacré
septembre 2004
Hitler à Chicago
de
David Albahari
2007
Lmda N°90
En seize nouvelles ciselées, évoquant l’exil intérieur, l’écrivain d’origine serbe David Albahari parvient à frôler l’envers du décor.
L’indien peut être mobile, apparaître, disparaître, sortir du champ de vision du narrateur, vendre de l’herbe ou rester irrémédiablement totémique, en habit de cérémonie, plumes, perles, sous la tempête de neige et ceci pendant des heures. Est-il dangereux ? Agit-il par provocation ? Est-ce toujours le même indien ? Est-il réel ou sorti d’une bande dessinée des années 60, type Blek le...
Dans la même réserve
février 2008
L' Homme en arme
de
Horacio Castellanos Moya
2005
Lmda N°65
Troisième monologue traduit en français d’Horacio Castellanos Moya, chroniqueur inspiré des années sombres du Salvador. Rencontre avec un auteur qui entend des voix.
Après avoir servi au sein des escadrons de la mort contre les « terroristes », l’ancien mercenaire se trouva fort dépourvu quand le temps de la paix fut venu au Salvador. Qu’à cela ne tienne, les exécuteurs des basses œuvres ne pointent jamais longtemps au chômage. Celui qui n’était qu’une vague et fugitive silhouette dans le précédent livre d’Horacio Castellanos Moya (La Mort d’Olga Maria,...
De guerre sale
juillet 2005
L' Homme en arme
de
Horacio Castellanos Moya
2005
Lmda N°92
Guerre, mort et violence : Juan Alberto Garcia ne connaît que ça. Dans un livre âpre et violent, Castellanos Moya s’en fait le greffier.
Entre sa mère, sa grand-mère et quelques tantes, Horacio Castellanos Moya a grandi dans une manière de gynécée. Durant toute son enfance il a été très entouré par les femmes. Par des femmes qui parlaient sans arrêt, qui jactaient, qui pépiaient, qui potinaient toute la sainte journée. C’est peut-être pour ça, c’est même à peu près certain, que la plupart de ses livres sont des histoires de...
Robocop au Salvador
avril 2008