éditions Arbre Vengeur
A propos
Sève piquante
Amatrices de littératures décentrées et iconoclastes, les jeunes éditions bordelaises de L’Arbre vengeur cultivent joyeusement leur jardin secret, où l’étrange n’empêche pas l’ironie, la cruauté l’humour le plus noir.
David Vincent raconte qu’avec son « associé », Nicolas Étienne, ils se sont amusés à recenser les auteurs de leur catalogue, morts fous. Le résultat serait assez dramatique. La palme revient au Hongrois Géza Csáth (1887-1919) : il tue sa femme, se tranche les veines, supplie les gardes-frontières d’ouvrir le feu, avant de s’empoisonner. On passera le cas de Marc Stéphane (1870-1944), qui séjourna 94 jours à Saint-Anne - dont il ramènera un frémissant témoignage. L’anecdote n’est pas fortuite. À L’Arbre vengeur, on apprécie les forts tempéraments. Sous ses couvertures colorées, confiées à...
Ouvrages chroniqués
Anatomie de l’amant de ma femme
de
Raphaël Rupert
2018
Lmda N°197
Architecte en rupture de plans, Raphaël en profite pour se lancer dans l’écriture. Il a d’ailleurs une théorie, là-dessus : un bon roman doit associer deux trucs qui n’ont rien à voir ensemble. Le sien associera donc Shoah et pétomanie. Les choses n’avançant pas comme elles devraient, Raphaël, désœuvré, s’en va fouiner dans le journal intime de son épouse et découvre qu’un dénommé Léon en...
Anatomie de l’amant de ma femme de Raphaël Rupert
octobre 2018
Argumentation de Linès-Fellow
Illustration(s) de Julien Aubert
de
Jean-Marc Aubert
2004
Lmda N°60
L’un des tout premiers textes de Jean-Marc Aubert, aujourd’hui réédité, retrace l’odyssée sportive et philosophique d’un cul-de-jatte tatillon. Cette fable burlesque et dérangeante inaugure une œuvre qui porte un regard étonné sur la condition humaine. Rencontre avec un auteur paradoxal, amateur de chiffres et de lettres.
Mell Fellops porte un nom étrange. Mell Fellops est cul-de-jatte. Mell Fellops vit dans une petite bourgade désagréable du littoral sud de l’Angleterre. La vie simplette de Mell Fellops est réglée comme du papier à musique. Rien n’est plus banal que la vie de Mell Fellops, si ce n’est peut-être une tendance boulimique à l’inventaire de ses lectures forcées (« Soleil au zénith, 165 pages, 5...
Courir sans jambes
février 2005
Les Asperges et l’immortalité de l’âme
de
Achille Campanile
2023
Lmda N°244
Trente-sept nouvelles de l’écrivain Italien Achille Campanile (1900-1977), pour se gondoler comme à Venise… tant qu’il est temps.
Sollers est mort, Venise pleure et ajoute à la flotte où elle se noiera, l’ultima acqua que déjà l’on nous rationne. L’époque est sèche et réchauffée, autant dire indigeste. Nous avons soif de nouveauté, de fraîcheur et de rires. Las, en France les Alphonse Allais, Christophe (pas celui des Mots bleus mais du Savant Cosinus), Pierre Dac et son sublime et trop méconnu cogito (« Je pense à ma...
Métaphysique de l’Asparagugusse
juin 2023
L' Autofictif : Journal 2007-2008
de
Eric Chevillard
2009
Lmda N°101
En retranscrivant sur papier deux années de son blog, l’écrivain redéfinit l’autofiction. Un univers qui a pour principe la liberté totale d’en être le héros.
À l’heure où, avouons-le, la prolifération des blogs a plutôt tendance à nous énerver, voici que L’Arbre vengeur nous met entre les mains un pur objet littéraire (couverture, reliure, pages et achevé d’imprimer compris) directement issu de cette nouvelle génération de journaux intimes. La méfiance se profile. Puis recule. L’Autofictif est un livre réussi. On salue la démarche de l’auteur...
Chevillard en bref
mars 2009
L' Autofictif à l’assaut des cartels : Journal 2015-2016
de
Eric Chevillard
2017
Lmda N°181
Mars 2077, politique-fiction. Les pages du Pléiade de Jean d’Ormesson ont été recyclées et composent désormais l’intégrale de L’Autofictif d’Éric Chevillard. Il faudrait un papier aussi précieux que du papier bible pour abriter cette arche de Noé, aussi léger, aussi. Car L’Autofictif est un drôle d’animal, une éphéméride. Jour après jour l’auteur y refait le monde à sa façon, le repeuplant de...
L’Autofictif à l’assaut des cartels d’Eric Chevillard
mars 2017
L' Autofictif nu sous son masque
Journal 2020-2021
de
Eric Chevillard
2022
Lmda N°230
Des nuits de L’Autofictif à celle d’Éric Chevillard au musée : sous les pavés de l’humour, le sable noir de la mélancolie.
Chaque nuit depuis 2007, Éric Chevillard rédige trois brèves notes du Journal de L’Autofictif. Puis à l’aube il en alimente son blog, dont chaque année L’Arbre vengeur édite un volume. L’Autofictif nu sous son masque (Covid oblige) est le treizième de la série, et sous-titré « Journal 2020-2021 ». La page du 22 juillet donne tout son sens au titre. « Exhibitionniste sournois, pour ne pas dire...
Chevillé à la nuit
février 2022