éditions Atelier de l'agneau
Ouvrages chroniqués
Cenotaphe
de
Eugène Savitzkaya
1998
Publication d’une suite de poèmes inédits d’Eugène Savitzkaya où la liberté arrogante s’offre un monde fabuleux et charnel.
Le titre, Cénotaphe, sonne bizarrement. Ce tombeau vide, de qui se veut-il la dernière demeure ? Sur sa grande couverture bleu (format A4) la signature du poète et la précision « Poèmes inédits - 1973 » apportent une possible réponse. Ce cénotaphe-là pourrait être celui du poète lui-même, ou plutôt de celui qui écrivit ces textes en prose il y a plus de vingt-cinq ans. De Savitzkaya, l’Atelier de l’Agneau avait déjà publié Rue obscure (1976) ou Plaisirs solitaires (1979) écrits avec la complicité de Jacques Izoard. Le premier titre (Le Cœur de schiste) était cependant paru en 1974....
Débris d’endroits
de
Vannina Maestri
1999
Tout est possible en poésie et en toute logique, ce qui fait entorse aux règles normatives de la langue est de préférence perçu comme la marque d’un véritable travail de recherche. En marge des textes publiés actuellement, certaines notions comme « le corps de la langue » ou « l’écrit d’la voix », reviennent fréquemment sous les plumes des poètes, reprises par les critiques. Une pratique, (un courant peut-être), se dessine autour de ces notions et il semble que cela suffise à légitimer l’existence sur le marché de textes dont il faut reconnaître qu’ils sont pour la plupart difficiles à...
Débris d’endroits
de
Vannina Maestri
1999
Jeune auteur d’à peine trente ans, Jean Lewinski propose ici la première partie du cycle de quatre recueils intitulé Les Alices (la suite, lalala, est annoncée chez Comp’Act).
Ce premier florilège compte 1174 fragments numérotés, juxtaposés, et réunis en petits ensembles séparés les uns des autres par des astérisques. Ce ne sont souvent que des bribes, des esquisses, des phrases tronquées, disloquées, à l’image du fragment 60 : « les attributs / de la vue manquent / à commencer par dont la profondeur / le relief propre à la vision binoculaire ».
On a l’impression de tenir là des...
La Mamort
de
Christophe Manon
,
Michel Valprémy
2004
Un livre à deux voix pour tenter de circonscrire l’espace de la mort ; quelque chose d’approchant, en tout cas. Nous y allons. Nous passons un long moment au bord. Quelle peut être la nature de notre angoisse ? Les langues de Christophe Manon et de Michel Valprémy se confondent davantage qu’elles ne se répondent. On progresse comme si un seul poète s’avançait finalement, en se disant qu’il paraît superflu de savoir lequel des deux a composé telle ou telle partie. L’ensemble se révèle sorti du même bloc de mots bousculé, heurté. C’est ce qui compte.
La langue retournée ici cherche une...
lazy tour
de
Wilkie Collins
,
Charles Dickens
2020
Si l’on connaît bien le talent comique de Charles Dickens et son Pickwick Club, on connaît en revanche un peu moins en France l’œuvre de son contemporain et néanmoins ami Wilkie Collins (qui, avec son roman La Femme en blanc, fut l’un des pionniers du roman policier). On pourra néanmoins les trouver réunis grâce à cette traduction d’une curiosité écrite à quatre mains et restée jusqu’ici inédite en français. Les Pérégrinations paresseuses de deux apprentis oisifs est une série d’articles de 1857 racontant les errances dans l’Angleterre « profonde » de Francis Bonenfant (Dickens) et Thomas...
Guillaume Contré
juillet 2020
Le Matricule des Anges n°215