éditions Folle Avoine
Ouvrages chroniqués
Il m’arrive d’oublier que je perds la mémoire
de
Serge Wellens
2006
Il y a une tendre naïveté dans les poèmes de Serge Wellens, quelque chose qui doit peut-être autant à de l’enfance qu’à un refus de la grandiloquence. Ces poèmes de l’âge avancé, qui convoquent la figure du vieillard, ravivent de vieux souvenirs, empruntent aussi beaucoup au surréalisme et font de l’image l’écho d’un sentiment, d’une peur. On les lit dans une proximité qui les désarme un peu, comme s’ils ne pouvaient qu’être amoindris (quelque chose comme ce réflexe qui veut qu’on sourie à un homme âgé qui parle bas). C’est tendre donc, même lorsque, comme c’est souvent le cas, une chute...
Lointaine approche des troupeaux à vélo vers le soir
de
Pascal Commère
1998
Dix-huit histoires brèves de Pascal Commère et deux recueils de poèmes pour dire l’inquiétante beauté du monde rural. Et son austérité.
Pascal Commère aime la campagne, et il en parle. D’autant plus facilement qu’il y vit, quelque part en Bourgogne. Pour se convaincre de son attachement à la nature dans ses textes, il n’est que d’observer les titres des trois nouveaux volumes qui paraissent cette année, où il est question de troupeaux, de bousiers et de plantes.
Que ce soit dans les poèmes réalistes de Lointaine Approche des troupeaux à vélo vers le soir, De L’Humilité du monde chez les bousiers ou des histoires brèves de Solitude des plantes, Pascal Commère (né en 1951) s’emploie à décrire un petit bout de pays aux...