Sur les trois années que dure cet hymne au cheval, le livre met en scène les parcours divergents d’entraîneurs, d’éleveurs, de jockeys et de propriétaires plurimilliardaires. De New York à la Floride, en passant par le Maryland ou la Californie, d’idylliques destins se tressent lors d’autant de grandes courses prétextes à l’élévation du pur-sang au rang d’être humain sensible. Avec naïveté (le monde décrit ici est à l’abri de la moindre arnaque et quasi ignorant du dopage -lire les ouvrages de Dick Francis, cité page 377), humour et légèreté, l’auteur semble épuiser son hippique sujet. Les anecdotes parfois mièvres sur les amours d’untel ou les comportements de la gent animale de compagnie alourdissent un terrain déjà bien gras. Jane Smiley (prix Pulitzer pour L’Exploitation) tient à sa main la distance à défaut d’espérer être à la corde de la littérature.
Le Paradis des chevaux
Jane Smiley
Traduit de l’anglais (américain)
par Virginie Buhl
Rivages - 610 pages, 23,63 € (155 FF)
Domaine étranger Le paradis des chevaux
décembre 2001 | Le Matricule des Anges n°37
| par
Gerardo Lambertoni
Un livre
Le paradis des chevaux
Par
Gerardo Lambertoni
Le Matricule des Anges n°37
, décembre 2001.