auteur Jean-Baptiste Bilger
Ouvrage chroniqué
Chamfort ou subversion de la morale
de
Jean-Baptiste Bilger
2020
Trop vif et trop paradoxal pour être cerné, trop imprévisible pour être compris, le plus immoraliste de nos moralistes a fini par brûler tout ce qu’il avait adoré. Jean-Baptiste Bilger dresse son portrait.
Sa fin, en pleine Terreur, ressemble à un dénouement de tragédie. Dénoncé – pour s’être félicité de l’assassinat de Marat par Charlotte Corday – par un des employés de la Bibliothèque nationale dont il venait d’être nommé directeur, Chamfort est incarcéré. Finalement libéré, il est assigné à résidence jusqu’au jour où, comprenant que la Révolution l’a condamné, il tente de se suicider. Mais son coup de pistolet l’ayant laissé vivant, il s’empare d’un rasoir et entreprend de se couper la gorge, de s’entailler la poitrine, de se lacérer cuisses et mollets. Il se vide de son sang mais vit...